Ce 10 juin 2018, Gérard Pinson avait accepté de quitter le Gers pour le Tarn, et d'animer le Dimanche en poésie qui se déroule chaque mois dans l'atelier de Roselyne Morandi.
Il fallut presque pousser les murs pour faire place à tous les amateurs de poésie, alors même que d'autres activités sollicitaient les visiteurs de Sorèze.
Réjouissons-nous d'abord de nous retrouver...
...et accueillons l'invité du jour.
À lui la parole et le geste, devant un auditoire tout disposé à se laisser séduire et convaincre.
Un intermède musical, où la violoncelliste s'avère aussi pianiste capable d'improviser.
Comme toujours, des auditeurs disposés à se faire lecteurs - ici de l'invité...
...et ici d'une récente trouvaille (un poète toulousain oublié, du début du XXème siècle).
Une Américaine à Sorèze, poète dans sa langue, que Roselyne se fait un plaisir de traduire.
Une habituée, qui nous fait partager le souvenir ébloui qu'elle a gardé du site de Machu Picchu.
Une autre habituée, toujours sensible au malheur d'autrui.
Une choriste, qui sait aussi lire.
Goûter en musique, quoi de plus agréable?
Et non seulement goûter, mais partager ensuite le repas à l'auberge espagnole, l'atelier de Roselyne se prêtant à toutes sortes de transformations!
D'autres rendez-vous nous attendent; ceux qui souhaitent y participer sont invités à s'inscrire au plus tôt, selon les indications données à la une de ce blog.
Dans un lit l'on s'endort, l'on s'éveille au berceau... C'est ce que nous disait, notre Hugo, ce prophète ; Comme lui je le crois, car loin d' être une fête, La vie au cours du temps, devenant un fardeau,
Si nous n'avons failli, ne pensant qu'à nous- mêmes - La solitude arrive avec beaucoup de maux, - Il nous faut l'assumer, et pour nos animaux, Avoir bien du courage et c'est là le problème...
Résister nous devons pour ne point les laisser Aux soins d' indifférents, pour ne pas les blesser, Car ils sont tout amour, et quand je les regarde
Et que je vois partout pulluler les méchants, Je vois abandonnés dans la clarté blafarde, Mes petites bêtes et leurs yeux si touchants....
Quand il était là, je chantais encore ; Maintenant je rôde en ce triste lieu, Depuis son départ, devenu milieu D'où les fleurs ont fui, que rien ne décore...
Des arbres vivants et ceux qui sont morts, Des végétaux verts que la pluie arrose, Et devant mes yeux une pauvre rose, Fleur abandonnée au jeteur de sorts...
Je suis revenue au havre de paix Qui me plaisait tant lors de sa présence ; La feuille verdoie et sans cesse avance, Menace larvée au coeur des regrets...
Elle dit tout bas sa sollicitude, Le rayon doré de son chaud regard Dont il me couvrait, avec quel égard ! Il me manque tant, sombre certitude ....