IL PLEUT SUR L'AVENIR
Gérardine
IL PLEUT SUR L’AVENIR
L’espoir, vaincu, gémit dans cette déferlante !
Devant un ciel si bas, le temps perd la raison.
Cette saison se meurt, ombrageuse et dolente,
Et les anciens de dire « Il n’est plus de saison,
Le rayon de soleil : une étoile filante ! »
L’Olympe entre en courroux, juge par pendaison,
Puisqu’il a méprisé la nature insolente,
Hélios ou Phoebus désertant l’horizon,
Ce dieu si fainéant qui geint et se lamente.
Le principal fautif ? Ce terrien sans respect
Détruisant la planète en sa course vénale
Qui, du triste massacre, est le premier suspect.
Nous assistons, hélas ! à la mort violente,
D’une Terre-beauté qui n’en n’a plus l’aspect,
L’espoir, vaincu, gémit dans cette déferlante !
Mireille TURELLO-VILBONNET