22 JUIN À SORÈZE
Photos Roselyne Morandi
Photos Roselyne Morandi
... à Mireille Turello-Vilbonnet qui vient d'obtenir le GRAND PRIX du CERCLE CULTUREL ET LITTÉRAIRE des HAUTS cantons à Lamalou- les- Bains.
Le concours de ce Cercle est particulièrement exigeant.
En effet, six prix seulement sont attribués (un par section) et le grand prix revient au concurrent qui a obtenu la meilleure note dans les six sections.
Encore bravo!
GÉRARDINE
21 Juin : Fête de la Musique
CHERES MUSES !
MÉMOIRE FRISSONNANTE à L’AUBE DE L’ÉTÉ
Était-ce bien l’appel, la voix de Terpsichore*
Nous offrant un délire empreint de volupté ?
Prisonniers du tango, je me souviens encore
Des couples, l’harmonie et la complicité.
Le noir bandonéon pleurait jusqu’à l’aurore,
Euterpe** nous grisait, nous ne résistions pas.
Frivole pas de deux que la jeunesse arbore,
L’amour, joyeux et pur, se glissait sous nos pas.
Muses ! C’est votre fête et la nuit estivale
Par le « marteau-piqueur », l’horrible branle-bas
Ne peut vous célébrer, l’émoi part en cavale !
Puisque, de nos ardeurs, le temps nous est compté,
Polymnie*** embellit ma saison automnale,
MÉMOIRE FRISSONNANTE à L’AUBE DE L’ÉTÉ
Mireille TURELLO-VILBONNET.
*Muse de la danse
** Muse de la danse et de la musique instrumentale
***Muse de la poésie lyrique
Photos* René Meckler et Richard Maggiore
(*évidemment, cliquer dessus pour les agrandir.)
Comme en terre
La critique a ses goûts la bataille a ses champs
Or un poète obscur eut le talent immense
De nous offrir ces jeux sans raison sans démence
De légers bouts-rimés souriants ou touchants
Comment sortir Dulot anonyme embaumé
Sans blesser les orgueils sans glissement de terre
Ce n’est que mon tissu d’écrivain solitaire
Un peu de bourre y mets pour enfin être aimé
Comment blanchir mes vers au classique lavoir
Pour changer l’ignorance en lumineuse aurore
Peu importe un final plein de vertu sonore
Le commentaire est là ma page est à revoir
Guy REYDELLET
* La Dépêche du Midi, édition du Tarn-et-Garonne, 10 juin 2014
Les poètes lors de leur dernier passage au Parc.
Les poètes de la Spaf (Société des poètes et artistes de France) avaient effectué une formidable prestation à l'Ehpad Le Parc, lors du Printemps des poètes. L'association des Amis du Parc et le service animations de la maison de retraite ont souhaité renouveler cette opération qui avait été fort appréciée par les résidents de l'établissement. C'est ainsi que mardi 10 juin à partir de 15 heures, une dizaine de poètes du département, mais aussi de Toulouse, sous la houlette de Richard Maggiore, délégué de la Spaf 82, viendront déclamer quelques-unes de leurs œuvres à l'ombre des superbes arbres du parc de la maison de retraite de Montech. Cette manifestation littéraire est, bien entendu, ouverte au public et les amoureux des mots pourront assister à cette animation culturelle. En cas de mauvais temps, la manifestation se déroulera dans la salle polyvalente.
Le fier lapin
Tout au fond du vieux parc, à côté d'un sapin,
Un homme avait construit avec un grand grillage
Un immense clapier pour un très gros lapin
Qui passait sa journée à dormir dans sa cage.
Son unique copain, un timide escargot,
Supportait vaillamment les remarques moqueuses,
Les insultes parfois qu'il disait en argot,
Les façons qu'il prenait, fières et orgueilleuses.
« Tu promènes toujours ta maison sur le dos,
Marmonnait le lapin en bougeant les oreilles,
Je me trouve bien mieux dans mon si vaste enclos,
Vois donc comme il est beau, moi j'en baye aux corneilles. »
« Je me contenterai, franchement, de mon sort,
Répondait gentiment le vieux gastéropode,
De ton bel habitat j'admire le confort,
Mais de mon logement, vois-tu, je m'accommode. »
Des cumulonimbus, égarés dans le ciel
Lâchèrent leur colère en un soudain déluge ;
Et l'orage effroyable, ignoble, criminel,
S'abattit sans pitié sur le joli refuge.
Le lapin se trouva, tout mouillé, tout penaud,
Assis sur son derrière au milieu des décombres ;
Alors il aperçut, à côté d'un crapaud,
Le petit escargot arriver sans encombres.
« Eh oui, mon cher ami, qu'importe la saison,
Que brille le soleil ou bien qu'il pleuve à verse,
Moi je suis à l'abri dans ma pauvre maison,
Aucune intempérie oncques ne la renverse. »
Dominique KIRCHNER
JEANNOT ET L'ESCARGOT
Doit-on vraiment les marier
Jeannot, l'escargot qui se traîne ?
Pourquoi vouloir les apparier :
Ne partageant aucune graine !?
Cherche une laitue à ronger
Cet escargot qui se promène
Dame Lapine à l'étranger
Le lapin songe qu'il emmène...
N'y figure pas cet objet
Ce tueur nommé carabine,
Mais un amour plus-que-parfait
Celui dont rêve Colombine !
S'amusent de colifichets
Les bambins dès leur plus jeune âge
Et les couleurs de leurs hochets
Du lapin reflètent l'image...
Là-bas au pays des regrets
Emportez-les dans vos bagages
Où de l'amour qu'elle inspirait.
Notre mémé conserve l'âge...
Germaine Cartro
L’APPAT DU GAIN
Il y a quelques jours j’ai mis en terre des plants de salade.
Le lendemain matin, plus rien ! Tout avait disparu ?
Les coupables furent vite trouvés : des escargots !
J’ai donc remis en terre de nouveaux plants de salade mais en précisant bien sur un petit écriteau en carton installé juste à côté, ni trop haut, ni trop bas : « Interdit aux escargots » !
Le matin suivant, plus de salades à nouveau ! J’ai donc cherché à proximité et j’ai trouvé sous une pierre une douzaine d’escargots. J’ai pris une autre pierre la plus proche et j’ai écrabouillé, dans leur coquille, ces maudits escargots (normal, j’avais prévenu).
Pour m’apercevoir finalement le midi même que je n’avais plus rien à manger : ni salade, ni escargots…
Olivier GARDEL-DUBOIS.
LE LAPIN, L’ESCARGOT
Á moins de se nommer Monsieur de La Fontaine
Pour parler d’escargot ou de menu fretin,
Même si mon cœur bat devant Jeannot lapin,
Ma plume reste coite et je me trouve en peine.
Mais, suivant le sujet, je me fais un devoir
D’extraire « lapinou » fétiche d’Aphrodite
Si présent dans l’Art grec et, soudain, j’en profite
Trouvant, en Séléné ,* son auguste miroir.
« J’ai vu dans la lune
Trois petits lapins
Qui mangeaient des prunes
Comme des p’tits coquins »**
En l’escargot voyons cet habitant lunaire
Lequel, ainsi que l’astre, apparaît, disparaît…
L’accoupler à « Jeannot » peut nous sembler abstrait,
J’explique leur symbole en un court laminaire.
L’escargot, le lapin, par leur fertilité
Demeurent en cela signes de renaissance.
Lunaires animaux ! Et, tout-à-coup, je pense
Qu’ils ont été choisis pour cette qualité.
Mireille TURELLO-VILBONNET
Animaux rattachés à la lune :
L’escargot : signe de mort et de renaissance
Le lapin : symbole de renouveau et de résurrection
Anti-cachectiquement correct...
Audacieuse, fière insoumise,
Loin du corps objet culte
La star XXL voyage autour de ses rondeurs.
Une essence charnelle émane de son corps...
Parfums suaves, mélange d'épices et de passions.
Belle rebelle, loin des apparences
Elle palpite sa plastique proéminente,
Et piétine en talons aiguilles les régimes opaques.
A fleur de chair, la Diva langoureuse dévore, ose
Les plaisirs de la vie...
Ses grappes rousses caressent les épaules libres
Aux artifices érotiques.
Visage sensuel, prunelles de cristal,
Son regard paillette s'illumine
S'ouvre à l'infini.
Comme une corbeille, ses seins lourds se dressent de dentelles
Soulèvent sa guipure décolletée, simulacre du désir...
Ses fruits nourrissent l' homme.
Son jupon froncé dessine des hanches rondes voluptueuses
Source de vie et de douleurs.
Son sexe pétille comme un jardin suspendu
L'homme y pleure sa semence.
Eternel féminin... son cœur fébrile danse,
Se rit de la rumeur et fait un pied de nez
A la poupée Barbie.
Anti-silhouette décharnée
Elle croque la vie à pleine dents...
Martine Gava-Massias