À TOURNEFEUILLE
La Résidence d'Oc, où nous étions déjà intervenus, nous ayant de nouveau invités, nous y avons vécu, le samedi 26 septembre, une expérience inédite, qui fut aussi un moment agréable.
Inédite? C'est qu'il s'agissait de composer avec les contraintes actuelles: port du masque, distance physique, limitation numérique. Le nombre d'intervenants ne devait pas dépasser trois, celui des assistants, trente, et il n'était pas question de se démasquer un seul instant; cette dernière condition explique l'absence de toute photo.
Dire des poèmes avec un masque? Mais oui, on y arrive, surtout avec l'aide d'un micro, et en forçant un peu sur l'articulation. En tout cas, les vingt-six ou vingt-sept résidents présents ont paru assez contents pour souhaiter quelques prolongations à notre petit récital.
Qu'ont-ils entendu? Du Victor Hugo, du Baudelaire, du Louise Labé, du Ronsard (un peu massacré par une mémoire défaillante), du Malherbe, du Marie-Noël, du Prévert, du Francis Jammes, du Rosemonde Gérard, un poème d'Éluard, un d'Aragon, un de du Bellay, trois ou quatre textes des auteurs de notre délégation, mais aussi du théâtre- Edmond Rostand et Molière, joués avec une belle énergie et bien du talent par Laure et Olivier, et encore des chansons grâce à Laure décidément virtuose en plus d'un art.
Bref, ce fut, tout le donne à croire, une jolie éclaircie dans les contrariétés du moment.