J’AI RÊVÉ D’UNE TERRE
Bien souvent j’ai rêvé d’une terre autrement,
D’une oasis de paix, de bonté, de tendresse,
D’un paradis humain fondé sur la sagesse,
D’un monde où la raison fleurit, tout simplement.
L’homme a-t-t-il, pour troubler cette humble mélodie,
Un besoin de fusils, de sang et de canons ?
A-t-il un fier plaisir à supprimer des noms,
Avec ses innocents, morts, pour sa tragédie ?
D’une main il détruit pour de l’autre bâtir,
Avec la même ardeur, guidé par ses génies,
Oubliant son histoire où l’hymne aux tyrannies
Se termine toujours par l’air du repentir.
Comment peut-il, après le désespoir qu’entraîne
Un volcan qui s’embrase, un cyclone en fureur,
Une vague géante, imposer la terreur
Et ajouter sans cesse un couplet à sa haine ?
Je sais que le mauvais dans son triste univers,
Comme l’eau qui croupit dans la source envoûtée,
Comme cette vermine à son hôte encroûtée,
Se plaît dans le néant et dans ces lieux pervers.
Mais je sais aussi que sans bruit le bien progresse,
Que la bonne semence a sa place au moulin,
Que le créateur prend aux griffes du malin,
Dans son divin amour, l’homme plein de tendresse.
Patrick de LARY LATOUR
26 - 12- 2004
(Poème extrait du recueil Hommage à la vie, édité et imprimé par l'auteur à Miramont-Latour, 32390)