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ANNONCES DU CONCOURS

Publié le par spaf mp

 

*  La Dépêche du Midi, édition du Tarn-et-Garonne, 6 février 2014

Montauban. C'est l'heure du concours annuel

Société des poètes

La Société des poètes et artistes de France (Spaf) Midi-Pyrénées, représentée en Tarn-et-Garonne par Richard Maggiore, organise son concours annuel, ouvert à toutes et à tous, dont la date limite d’envoi des textes est fixée au 15 mai.

Les sections proposées sont poésie classique, néo-classique, prose poétique, poésie libérée, humour, recueil, jeunes poètes et contes et nouvelles.

Le règlement complet de ce concours 2014 est à demander à l’adresse suivante (merci de joindre une enveloppe affranchie) : Spaf Midi-Pyrénées - M. Gardel-Dubois, 7 rue André Messager 31170 Tournefeuille et est également consultable sur le site spafoccitanie.eklablog.com.

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BRUNO RUIZ

Publié le par spaf mp

 

Jeudi 6 février - 19h30

Bruno Ruiz lira Une saison en Enfer d'Arthur Rimbaud

Avec les Illuminations , Une Saison en Enfer constitue l’un des derniers recueils – le seul édité de son vivant – d’Arthur Rimbaud. Texte à la fois obscur et incandescent, sujet à bien des interprétations, il est considéré comme l’un des textes majeurs de la modernité.

Arthur Rimbaud (1854-1891) écrit ses premiers poèmes à l’âge de quinze ans. Lui, pour qui le poète doit être « voyant » renonce subitement à l’écriture à l'âge de vingt ans pour se livrer au commerce en tout genre. Il est l’une des figures premières de la littérature française.

"Cela fait presque quarante ans que je lis pour moi régulièrement Une Saison en enfer . Je n’ai jamais voulu en faire de lecture publique tant son caractère polysémique échappe à la lecture à voix haute. Aujourd’hui, je me hasarde à une interprétation particulière qui n’engage que moi. En tout état de cause, elle éclairera sûrement le pourquoi de ce que j’essaie d’écrire depuis que je suis en âge de lire de la poésie."



Jeudi 13 février - 19h30


Régis Goudot lira Le monde est beau de Bruno Ruiz

Le monde est beau est le monologue d’un homme désespéré, suicidaire, qui trouvera cependant l’apaisement dans la prise de conscience de l’abjection et de l’absurdité de l’histoire humaine. A la fois drôle et tragique, Le monde est beau est, à ce jour, le dernier texte inédit de Bruno Ruiz.

Bruno Ruiz se définit avant tout comme un artiste de scène explorant depuis presque quarante ans toutes les représentations de sa langue poétique. C’est en songeant au comédien Régis Goudot qu’il a écrit ce poème théâtral.

 

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AINSI SOIT-IL

Publié le par spaf mp

 

 

AINSI SOIT-IL ! (TRIOLET)
 
 
Ce jour, je fus déraisonnable  :
Je me sentais trop seul, aussi !
Ma fabrication fut minable !
Ce jour, je fus déraisonnable ;
Expérience pardonnable,
Ce devait se passer ainsi !
Ce jour je fus déraisonnable !
Je me sentais trop seul, aussi !
 
Le construisis sur mon modèle,
Sans doute étais-je fatigué !
Nu comme un ver, dépourvu d'aile !
Le construisis sur mon modèle,
Peut-être ai-je omis ma chandelle ?
Quoiqu'il en soit, je l'ai raté !
Le construisis sur mon modèle,
Sans doute étais-je fatigué !
 
Quand je bâtis, c'est du solide !
Quand je voulus l'assassiner,
Il s'écria, "Grand Dieu stupide !"
"Quand tu bâtis c'est du solide !
"Me détruire en ma chrysalide ?
Je saurai bien t'en empêcher !"
Quand je bâtis, c'est du solide !
Lorsque voulus l'assassiner !
 
"Sans ce propre à rien, imbécile,
Tu t'ennuierais, je te le dis !
En vérité plus versatile
Que ce propre à rien, imbécile 
Qui se targue de l'inutile
Tu n'en feras pas d'autre ! Et puis
Sans ce propre à rien, imbécile
Tu t'ennuierais, je te le dis !
 
Germaine CARTRO LE 03/06/07

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FÉVRIER 2014: FEU

Publié le par spaf mp

 

 

FÉVRIER 2014: FEU

 

 

 

J’ai cherché le feu

 

 

Je cherche le feu, le voici

J’ai fouillé dans les cendres

Et senti la poudre tiède de douceur

Accompagnée des morsures des braises 

 

J’ai cherché dans les cendres

De la mémoire du silence

Et je t’ai trouvée, douceur,

Avec la soif de ton corps en braises 

 

J’ai cherché la douceur

Entre la demeure des instants

La patience d’un feu – soudain

De nouveau ravage mon âme

 

 

René Chabrière – 28 mai 2012

 

                 Le feu sacré                      FÉVRIER 2014: FEU

 

La vestale

Silencieusement

S’avance dans le temple.

 

Son âme légère

Guide ses doigts

Pour faire vivre

La flamme-prière.

 

Instant suspendu

Entre le dieu et l’homme.

Le feu sacré

Relie la terre et le ciel.

 

Symbole puissant

Qui libère des chaînes.

Symbole puissant

Qui apporte l’espoir.                                    


                                                     Yvonne NAVE



Jezel


Le feu sous les cendres


Passe le temps et son train-train

Les heures, les jours manquent d’entrain

Noyés dans le dernier quatrain.

Mais le feu couve sous les cendres.

 

Le vers s’est perdu dans le vent

Avec un sillage mouvant.

Le regard le suit en rêvant

Et le feu couve sous les cendres.

 

Demain, quand le soir tombera,

Que le disque d’or flambera

Notre âme se réveillera

Car le feu frémit sous les cendres.

 

De nouveau couleront les mots

Ciselés comme des émaux,

Point n’est besoin de chalumeaux

Quand le feu renaît de ses cendres.

 

Puis le poème se construit,

Mûrit lentement comme un fruit

Avant de s’envoler sans bruit :

La flamme a jailli de ses cendres !

 

                                                       Yvonne NAVE

 

FÉVRIER 2014: FEU

 

TANT DE FEUX

 

L’homme a inventé le feu dans la nuit des temps…

Un soleil extraordinaire, différent.

 

Le feu fut sacré tel un objet de culte,

Vénéré de façon plus ou moins occulte,

 

Entretenu et conservé tel un trésor.

Les ascendants transmirent l’héritage d’or.

 

Sur notre planète alors, tant de feux naquirent !

Pour le bonheur, pour le malheur, un vrai délire.

 

Les joyeux, beaux, chaleureux offerts par un Dieu,

Les destructeurs nés d’un Satan cruel, odieux.

 

Les uns sont présence appréciée, jouissance …

Les autres, mortifères, engendrent les souffrances.

 

Honte au feu guerrier, à tous les feux démentiels,

A ces incendies démoniaques et criminels.

 

Gloire à tous les feux de la vie sur cette terre,

Aux feux bénis et tant aimés, pleins de mystère !

 

Gloire au feu de bois, feu de joie, au feu d’amour,

A l’embrasement des sens, hélas bien trop court ! 

 

Georgette Simon

31-01-2014

 

 

         LE FEU DE BOIS



Faire un beau feu de bois est tout un art !
Dans le respect d’une cérémonie,
Il faut tous les éléments réunis :
Posséder foyer choisi au départ.

Placer brassée de brindilles séchées,
Des sarments de vigne sont l’idéal ;
Puis froisser feuille de papier journal,
L’enflammer, avec patience, opérer.

Avoir sous la main tous les instruments :
Les pincettes et le soufflet, primordial,
A défaut de souffle puissant, génial ;
Des soins attentifs, du recueillement.

Eclair de l’allumette ; le miracle
S’accomplit ; dès lors se transmet la flamme
D’une matière à l’autre … Vie, une âme.
Avec mystère, jaillit l’oracle.

Le feu envahit l’espace ; il s’étoffe,
Forme un ensemble vraiment harmonieux
Qu’il faudra alimenter de son mieux ;
Justesse, attentions, sinon, catastrophe !

Apports en qualité et quantité,
Avec précaution, progressivement,
Selon l’appétit qui vient en mangeant ;
Beaucoup de soins pour la divinité.

Bûches de chêne sont les préférées ;
Si vous lui proposez maigre pitance,
Elle sera vite en grande souffrance ;
Déclinera tristement sa flambée.

 
 

FÉVRIER 2014: FEU

 

En donnant carcasse ou pignes de pins,
Vous l’entendrez crépiter drôlement,
S’exciter, pétarader follement ;
Mieux vaudra ce qu’elle aime, le surfin.

Sensible à la texture et à l’odeur,
Il faudra éviter le bois humide,
Les branchages quelconques et insipides.
En brûlant, s’exhale parfum flatteur.

En l’occurrence, offrez-lui un festin ;
C’est sûr, elle vous récompensera ;
Sa danse du feu vous enchantera !
Sa grâce, joie, couleurs chaudes sans fin.

Et suivant le désir des spectateurs,
On décide de couper les vivres,
D’arrêter ce qui nous rendait ivres.
Alors sans pudeur s’écroule l’acteur !

Dernier acte…Hélas ! Tout a une fin ;
Point de rideau et sans aréopage
Le Roi se meurt ! Il faut tourner la page ;
Le grand artiste va mourir de faim !!!

On l’abandonne à son bien triste sort,
Avec regret, sans un remerciement.
On est à son égard toujours prudent,
En s’assurant surtout qu’il est bien mort.



                         Georgette Simon

                                  2-02-2014

 

 

            

FÉVRIER 2014: FEU 

NUÉES ARDENTES

  

Les dômes couronnant les orgueilleux volcans,

Soumis à pressions quelquefois titanesques, 

- Présumant ces propos plutôt charlatanesques, 

Des badauds murmuraient en souriant « cancans ! »-

 

À ras-du-sol frôlant les mil degrés, boucans 

Qualifiés depuis lors ici  : « paysanesques ! », 

Explosèrent parfois, cavalcades faunesques ! 

Sauve-qui-peut !!! trop tard ! Voici cuit le toscan ! 

 

Deux savants, curieux, familiers, s'approchèrent 

D'ardentes nuées qui tous les deux les fauchèrent : 

Ils avaient beau courir, ils ne furent gagnants ! 

 

Ils n'auraient pu prévoir : cela s'est fait si vite  

Leurs dés étaient jetés : de ceux que l'on n'évite ! 

Mais ne les plaignons pas : disparus les plaignants !  

 

Germaine Cartro

 

 

  

 

 FÉVRIER 2014: FEU

 

 

- L’églantine -

 

J’aurais pu trembler quand ses mots ont ensemencé

mon ciel ;

J’aurais pu trembler quand de ses doigts elle a couvert

mes doigts ;

J’aurais pu trembler quand ses lèvres ont déposé sur mes lèvres

la paix ;

J’aurais pu trembler quand le murmure de ses râles a étreint

ma raison ;

J’aurais pu trembler quand sa bouche a muselé

mes sens ;

J’aurais pu trembler quand sa jambe a coiffé

ma jambe ;

J’aurais pu trembler quand elle a clos ses yeux sur

mes désirs ;

J’aurais pu trembler quand ses désirs ont perforé

l’instant ;

J’aurais pu trembler quand l’instant fut mûr

à point ;

J’aurais pu trembler quand son allant a pris

ma peau,

J’aurais pu trembler quand mes mains ont sculpté

son corps ;

J’aurais pu trembler quand mon agonie a perlé sur

son cou ;

J’aurais pu trembler quand m’ont étreint

ses silences ;

J’aurais pu trembler quand mes doigts ont dansé sous

sa robe ;

J’aurais pu trembler quand l’éther a ouvert

ses grilles ;

j’aurais pu trembler quand ses alcools se sont

épanchés ;

 

j’aurais pu trembler mais le diable n’attendait que ça.

 

ô amie, lorsque l’âme et le corps tambourinent

combien il est un art d’effeuiller l’églantine !

En effleurant ses pétales je tremblerai déjà

lorsque l’églantine éclora pour la seconde fois.

 

 

José GARRIGOU

    

              FÉVRIER 2014: FEU      

Vertige

 

Comme Phénix aux ailes de feu

Tu inondes le ciel de ta lumière

Pareille à cet oiseau fabuleux

Tu décores les nuées de tes éclairs

 

Te rapprochant plus encore des étoiles

Tu dardes l’espace de tes flammes dorées

Jetant sur le monde un étincelant voile

Illuminant ainsi océans et vallées

 

Maîtresse éternelle de mes nuits

Que tu embrases de tes chaudes couleurs

J’aime te voir danser avec la pluie

Dont chacune des gouttes reflète tes rougeurs

 

Pyromane de la voûte céleste

Et de toutes les terres où se fige

Ce que tu frappes, comme la peste :

O toi Fulgure, qui me donnes le vertige !

 

Lorsque j’observe les gerbes que tu lances

Tel un ardent soleil projetant ses rayons

Au milieu des nuages qui s’avancent

Au-dessus d’un monde…en perdition !

 

Richard MAGGIORE

FÉVRIER 2014: FEU

FEUX DE LA SAINT-JEAN


Feux purificateurs et flammes fascinantes ;

Symbolique creuset ; héritage d'antan ;

Au solstice d'été, les brasiers de Saint-Jean

Célébraient du soleil les vertus rémanentes...


Mortels embrasements ou braises surprenantes ;

Passion insensée, aiguillon de Satan :

Absurde, fol enfer qu'à jamais l'on suspend

Sur les têtes d'humains en des peurs permanentes ?


Les feux de la Saint-Jean illuminent la Terre,

Car, à son apogée, est notre astre solaire

A cette occasion lançant ses traits forts, drus


Réservés en ce jour pour cuistres ascétiques,

Lesquels ouvertement traitent comme un intrus

Le tenant satisfait de songes poétiques..


Germaine Cartro

 

 FÉVRIER 2014: FEU

AU FEU !

 

Au feu, au feu !

J’ai le cœur qui s’enflamme

Pour un homme aux yeux bleus,

Au regard lance-flamme.

 

Au feu, au feu !

J’ai le sang qui bouillonne

Pour un dragueur joyeux

Aux mines polissonnes.

 

Au feu, au feu !

J’ai le corps qui brasille

Pour un beau ténébreux

Croquant toutes les filles.

 

Au feu, au feu !

Ma peau s’est embrasée

Sous les doigts velouteux

De qui m’a consommée.

 

Au feu, au feu !

Stop, stop, cela suffit !

Rhabillez-vous messieurs,

J’ai éteint l’incendie !

 

Jacqueline ESCORIHUELA

 

 

FÉVRIER 2014: FEU

 

 

LE FEU

 

Epouvantail d'hommes, de bêtes,

Que l'étendue en feu poursuit,

Comme un monstre, la malebête

De flammes faite,

Bondit...



L'apprivoise de petits hommes

Minuscules et ricanant,

Se requinquant de légers sommes

Puis de vertes pommes,

croquant...,



Un conte dit que Prométhée

Leur semblable, leur ascendant

Attendit que soit apaisée,

Fureur excitée,

Volant



Les braises encore vivantes

Rouges, préférées de Vesta,

Aux vestales pures, charmantes

Dont les beautés tentent

Le roi...



Pénitence dure encourue

Quand la vierge sage s'éprend :

On l'enterre vive, déchue,

Par ses soeurs exclue,

Mourant.



Germaine Cartro

 






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