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Par spaf mp le 13 Octobre 2014 à 16:08
Dialogue avec feue Hermine Vénot-Focké
« Poète, prends ton luth »
CE TEMPS EST RÉVOLU,
TRÉPASSE LA VERTU !
« Polissez avec soin vos œuvres, ô poètes ! »
Dame Vénot-Focké, voici votre conseil :
« Pour qu’on sache demain ce qu’aujourd’hui vous êtes »
Mais quel barde, en ce temps, reste l’âme en éveil ?
« Un seul sonnet parfait peut apporter la gloire » !
Mais qui ne garde en lui, de sinistre mémoire,
Nombre de palmarès sans érudition,
Prosodie indigente, aucune émotion,
Primant un ignorant qui chantera victoire !
« N’écoutez pas celui qui vient pour vous flatter,
Vous ne saurez jamais ce qu’il faut éviter »
Le Parnasse s’éloigne effilochant sa voie,
Comment, devant ce fait, demeurer dans la joie ?
Ne vous contentez point d’un texte maigrelet,
Travaillez, travaillez, il n’est d’autre secret !
Mireille TURELLO-VILBONNET
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Par spaf mp le 5 Octobre 2014 à 08:10
OCTOBRE SONNET
La rose qui se meurt, au profond du jardin,
Dans le silence bleu de la lune endormie,
Craignant la solitude, espère une ombre amie
Pour éloigner la bise et son souffle gredin.
Oh ! douleur émouvante ! Ephémère destin !
Mais la saison s’éveille, apportant l’accalmie,
D’un rayon, tendrement, baise la fleur blêmie
Et sera, de ses jours, l’ultime paladin..
Sous octobre, éperdu, la trémière se penche,
Frémissant de désir, divine, elle s’épanche,
S’offre, avec son pétale, en berceau parfumé.
Et l’on voit, bel accord et tendresse des choses,
Oublieux de l’hiver, joli frisson pâmé,
L’automne et la corolle en leurs amours écloses.
Mireille TURELLO-VILBONNET
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Par spaf mp le 16 Juin 2014 à 14:26
GÉRARDINE
21 Juin : Fête de la Musique
CHERES MUSES !
MÉMOIRE FRISSONNANTE à L’AUBE DE L’ÉTÉ
Était-ce bien l’appel, la voix de Terpsichore*
Nous offrant un délire empreint de volupté ?
Prisonniers du tango, je me souviens encore
Des couples, l’harmonie et la complicité.
Le noir bandonéon pleurait jusqu’à l’aurore,
Euterpe** nous grisait, nous ne résistions pas.
Frivole pas de deux que la jeunesse arbore,
L’amour, joyeux et pur, se glissait sous nos pas.
Muses ! C’est votre fête et la nuit estivale
Par le « marteau-piqueur », l’horrible branle-bas
Ne peut vous célébrer, l’émoi part en cavale !
Puisque, de nos ardeurs, le temps nous est compté,
Polymnie*** embellit ma saison automnale,
MÉMOIRE FRISSONNANTE à L’AUBE DE L’ÉTÉ
Mireille TURELLO-VILBONNET.
*Muse de la danse
** Muse de la danse et de la musique instrumentale
***Muse de la poésie lyrique
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Par spaf mp le 4 Mai 2014 à 17:52
SONNET
ITHAQUE,* c’est encor loin ?
Oublions, un instant, l’espace trop étroit
De ce monde vénal, à l’effort, réfractaire,
Pente vertigineuse, indigente, primaire :
Le mal-être sévit, dangereusement croît.
L’illusoire progrès s’annonce comme exploit
Mais il ne peut qu’offrir le sinistre brumaire
Où, chacun se croit libre, ignore l’arbitraire,
Le trouvant obsolète, ennuyeux de surcroît !
Les compagnons d’Ulysse ont perdu l’espérance,
Comme eux, bien loin du port, nous vivons dans l’errance,
Ressaisissons la barre et restons « vent debout » !
Durant notre voyage abritons en nous-mêmes
Le désir d’absolu comme un suprême atout :
Retrouvons en Ithaque un des plus beaux poèmes.
*Symbolise l’espérance
Mireille TURELLO-VILBONNET
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Par spaf mp le 2 Mai 2014 à 13:58
CLASSIQUE
MAI
Une petite fille animant un ballet
Au ciel jette des fleurs avec espièglerie,
Pétales incarnat, cloches en chapelet,
Au centre du corso, c’est l’hommage à Marie.
On célèbre la Vierge en des accords fervents ;
Le village joyeux est réuni pour suivre
Cet élan partagé, plein d’instants émouvants
Qui rassemble le peuple et peut l’aider à vivre.
La fillette rayonne et le monde est si beau !
Rien, dans ce jour béni, ne va ternir son rêve
Car l’an quarante-cinq entonne un renouveau
D’amour universel dans le jour qui se lève.
La vieille dame songe à des bonheurs si purs
Près d’un enfant absent, féru d’informatique,
Rivé sur un clavier, grisé de jeux obscurs…
Oui, rêver n’a plus cours, tout est mathématique !
Que reste-t-il d’humain dans ce triste décor
Asséché, sans valeurs, image virtuelle ?
Quand nous n’y serons plus, renaîtra « l’âge d’or »
Faisant jaillir l’esprit, la joie originelle.
Mireille TURELLO-VILBONNET
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