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  • Printemps 2020

     (Hommage aux soignants et à ceux qui travaillent pour que la vie continue)

     

    Les jours de ce printemps se comptent pas à pas.

    Il pose une aube sombre, au seuil de notre angoisse

    Et ne sait plus saisir, quand sonne le trépas,

    Le langage des fleurs qui, tristement, se froisse.

     

    Le coucher du soleil provoque le frisson.

    La nuit montre du doigt la lune qui s’affole.

    Alors, tout le pays redouble, à l’unisson,

    De mercis, de bravos qui font la farandole.

     

    Comme un peuple apeuré tremblant sur un radeau,

    Nous espérons en vous, héros en blouse blanche,

    Sans cesse questionnés, derrière le rideau,

    Par le regard d’un autre aux reflets de pervenche.

     

    Si chacun se demande où vont les jours défunts,

    Vous tenez, dans vos mains, l’autre source de vie,

    Avec une fierté de rivière aux embruns

    Si frais, si lumineux, que le ciel vous envie.

     

    Sans relâche et sans frein, vous luttez pour sauver,

    Avançant, dans le noir, en quête d’une étoile,

    Accrochant vos regards aux espoirs, sans rêver,

    Tels ces vœux de marins festonnant la grand-voile.

     

    Les artistes, pour vous, chantent leurs doux refrains,

    Un enfant vous dessine au chevet des malades,

    Je vous offre ma plume et mes alexandrins,

    Et la muse, elle-même, écrira vos ballades.

     

    Il est aussi des gens courageux et nombreux,

    Métiers du quotidien qui nourrissent le monde,

    Paume ouverte portant un cœur si généreux,

    Ceux dont on parle moins, quand l’effroi vagabonde…

     

    Quand notre flamme tremble au bruit des vieilles peurs,

    Le temps n’est que soupir, sous les draps de la ville.

    Entrée, en coup de vent, la mort suit les torpeurs,

    Jusque dans les terroirs empreints de chlorophylle.

     

    Demain, nous trouverons une forêt d’oubli

    Où nous perdre au-delà de la tristesse humaine,

    Pour laisser, au futur, au lieu d’un hallali,

    La force d’un regain, salvateur phénomène.

     

    Marilène Meckler

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