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Par spaf mp le 9 Novembre 2014 à 08:06
Musique de l’exil
Ont-ils choisi l’exil, les routes incertaines
Qu’éclaire le soleil ombreux de l’Occident ?
Dans leur cœur vibre encor le long rythme obsédant
De l’archer qui frémit jusqu’aux terres lointaines
Butinant en chemin pareils à des phalènes,
Orpheline, leur âme, ardente cependant,
Chante avec passion le tempo trépidant
D’un voyage immuable et des amours humaines.
C’est l’arpège-douleur pour cet esclave noir
Par des tyrans, captif , chassé de son terroir
Et dont la « note bleue »* exprime la souffrance .
Pour ceux qui, de leur ciel, furent déracinés,
La musique console une éternelle errance
Évoquant l'univers où leurs aïeux sont nés.
Marcelle SÉGUI et Mireille TURELLO-VILBONNET
* Littéralement « diables bleus » qui signifie « idées noires »
Les chanteurs de blues et de jazz l’utilisent dans leur musique
pour exprimer la tristesse et a nostalgie.
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Par spaf mp le 28 Février 2013 à 17:02
DERNIERS SOLEILS.
Se glisse dans mon ciel un rêve évanescent
Auréolant de bleu des projets utopiques.
L’étoile me conduit aux confins des tropiques,
Les pensers d’autrefois affluent, m’attendrissant.
Au fardeau des saisons dont le poids se ressent
Il est bon d’opposer d’heureuses statistiques,
Pour franchir l’hivernal aux passages critiques,
D’oublier cet ubac au ténébreux versant.
Or, l’astre de lumière en son apothéose
Offre ce disque ultime auréolé de rose
Dont la chaleur diffuse adoucit l’horizon.
En grimant du séjour « l’irréparable outrage »,
Facétieux, les vers, avec rime et raison,
De ces derniers soleils évitent le naufrage.
Marcelle SÉGUI et Mireille TURELLO-VILBONNET
Février 2013
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Par spaf mp le 15 Octobre 2012 à 16:23
L’arc-en-ciel
Nous a-t-on offert
les larmes du ciel ?
Il flotte dans l’air
un soleil de miel.
En couleurs laser
ou crayon pastel,
vif comme l’éclair,
voici l’arc-en-ciel !
(Poème extrait du recueil Les mots buissonniers )
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Par spaf mp le 1 Juillet 2012 à 18:51
POUPÉE DE CHIFFON
Mon bras s’est arrondi
pour accueillir sa tête
tête lourde
tant son corps est léger
de chiffon désarticulé.
Son petit pied mignon
et son bras rondelet
s’abandonnent
comme autrefois s’abandonnait
mon doux et tendre enfantelet.
Longtemps au bord du cœur
j’ai gardé la poupée.
Mais jamais ne s’est réveillée
la tiédeur du nouveau-né.
Marcelle SÉGUI
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Par spaf mp le 2 Juin 2012 à 14:45
L’HERBE À LAPIN
De ton museau qui toujours se trémousse,
Tu grignotais l’herbe du souvenir.
Auprès de toi, ma tâche était si douce,
Que de prévoir la verdure à t’offrir !
« Ne cherche pas le trèfle à quatre feuilles,
Disait la brise à mes jeunes dix ans ;
Mais par brassées, avant que tu le veuilles,
Tu rempliras de paniers opulents. »
Le liseron, étalant sa guirlande
Au pied de l’arbre ou parmi les rosiers,
Vite cueilli, récompense gourmande,
Réjouissait les corbeilles d’osier.
Fier, le plantain, du haut de ses aigrettes,
Me rappelait ses liens avec l’oiseau.
Le séneçon, faisant même requête,
Se prétendait réserve pour moineau.
Mon lapin blanc, ton poil doux mais trop lisse
Se dérobait au geste caressant.
Il eût fallu choisir le pur délice
D’un brin de thym pour te rendre confiant.
J’avais pour toi douceur particulière
Quand le printemps t’apportait six petits.
Je déposais alors sur ta litière
Une carotte, et l’or des pissenlits.
Marcelle SÉGUI
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