•  

    Section Poésie Libérée :

     

    • 1er Prix : Dany BATAILLE LAVERNHE (31 – Toulouse) pour « Le marais » 

     

    Le marais 

      

     Je connais les limites de ma plume

    A force de vouloir mettre de l’ordre à tous mes mots

    Les doutes renaissent

      

    J’entends les bruits lancinants

    Qui portent leurs plaintes vers la mer

    Le crissement inlassable des bateaux mal ancrés

    Le chant des bulles venues des profondeurs

    Là où les fonds tressaillent

     

    J’entends le bruit sourd

    Des tourbillons incessants

    Du désordre de vie

    Du désordre de mort

     

    J’entends le bruit léger

    Des roseaux qui s’inclinent

    Et plongent dans l’encre délavée

    Leurs fragiles apparences

      

    J’entends la symphonie colorée

    Des bleus infinis

    Et des verts renversés

    Vibrants  sous les rames

     

    Les îlots se font et se défont

    Le marais joue sa partition

    Et  mes notes sans bruit

    Partent à la dérive

     

    Est-ce le début ou la fin

    Des phrases sans lendemain

     

    Que  ne suis-je l’eau

     Que  suis-je le vent

    Nettoyant les pensées

    Et leurs phrases brûlantes

    Au bout de mes doigts impuissants

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    RÉSURRECTION

     

      

    Des immeubles immenses émergent d'un goudron

    balayé de crachats tombés d'un ciel de rouille.

    Des squelettes de bois tendent leur bras tordus

    vers des lustres de verre baignés par les ténèbres.

    Des lépreux égarant de noirs lambeaux d'écorce

    hurlent sous la douleur des spasmes de la mort.

     

    Je traine des boulets

    sur le bitume mou

    écrasé par le poids

    de l'atmosphère lourde.

     

    Un arbre gracieux errant dans la campagne

    ramasse le soleil sur sa parure d'ambre.

    Ses racines frétillent

    sous le ruisseau qui chante

    la douce mélodie échappée en cascade.

     

    Je m'allonge sur l'herbe

    me laissant embaumer

    par l'ombre lumineuse

    d'un amandier en fleurs.

     

                            Dominique Kirchner

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    C'est Frédéric Roche, déjà lauréat dans d'autres sections lors de précédents concours, qui l'a obtenu pour son recueil Mémoires de loup. Ce recueil a donc été édité à 100 exemplaires, qu'on peut se procurer soit directement auprès de l'auteur soit par l'intermédiaire de notre délégation.

     

    GRAND PRIX DU RECUEIL

    GRAND PRIX DU RECUEIL

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •                    Sonnet

     

     

    Le murmure des pierres

      

     

    Depuis les temps jadis, l’homme suit son chemin

    Adaptant le parcours à ce qui l’environne.

    Oratoires perdus, châteaux de la Couronne :

    Bruissent les secrets au cœur du parchemin.

     

    Pont, arène, aqueduc, tout vestige romain

    Nous émerveille encor, le chef-d’œuvre plastronne.

    Dominant tous les toits un clocher fanfaronne :

    L’outil du compagnon priait Dieu par sa main.

     

    Parole du silex venant du fond des âges,

    Quand le rêve s’enfuit sur d’anciens paysages,

    Des propos indistincts s’envolent vers le ciel.

     

    Sous nos pas fatigués, entrouvrons les paupières,

    Le pavé de la route apprend l’essentiel.

    Écoutons dans le vent le murmure des pierres !

     

    Yvonne Nave

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    Le poisson rouge

     

     

    Que faisons-nous dans l’univers
    Tournoyant au sein de l’espace ?
    Bien des commentaires divers
    S’embrouillent au cœur d’une impasse.

    Du singe à l’homme triomphant
    Jusqu’à notre monde-planète,
    Avec le temps que l’on pourfend
    Tout se perd dans la devinette.

    Pour un regard sur l’infini
    Nous chaussons de grandes lunettes,
    Scrutant le ciel tel un banni,
    L’espoir au bout de nos lorgnettes.

    Si la terre était un bocal
    Nous y serions le poisson rouge,
    À l’affût d’un son musical
    Dans cet azur où rien ne bouge.

     

    Yvonne Nave

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique