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    L’Art de la poésie à l’homme est nécessaire
    Qui n’aime point les vers a l’esprit sec et lourd.
    Je ne veux point chanter aux oreilles d’un sourd :
    Les vers sont en effet la musique de l’âme.
    (Voltaire)


    QU’EST-CE QU’UN POÈME ?

    Ses chants de troubadours enrubannés d’étoiles,
    Moment d’évasion où l’esprit met les voiles,
    Le poème en des mots de caresse et d’espoir
    Emporte les chagrins et vient nous émouvoir.

    Tendres vers lumineux magnifiés d’aurore
    Où soudain rejaillit l’élan de vivre encore.
    De l’athanor magique, en consolant rempart
    Les vocables fourbus se transforment en art.

    Leur musique soyeuse à l’heure la plus sombre
    Balaye d’un revers la détresse de l’ombre ;
    Dans l’instant si cruel doublé d’éternité
    Le parchemin revêt une étrange clarté.

    Le poème, au-delà des pesanteurs du monde
    Offre un nouveau soleil sur l’aile de l’aronde.
    Les lambeaux de mémoire émus s’effilochant
    L’univers invisible entonne son plain-chant

    Eblouissant poème ! Intensité de l’être !
    Las ! sans versifier que nul ne peut connaître…


    Mireille TURELLO-VILBONNET

     

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    GÉRARDINE

    FÉVRIER

    SI TRISTE FÉVRIER TOUT ENIVRÉ DE VENT,
    Ta nature lustrale inonde les ténèbres.
    Le baliveau feuillu, du moineau connivent,
    Chasse l’émerillon* et ses projets funèbres,
    Joignant l’arbre, l’oiseau dans un accord fervent.

    Voulant inhumer l’ombre, amoureux, tu célèbres
    La lune éblouissante éperonnant l’obscur,
    Métallique blancheur qui brise les vertèbres
    Des diamants d’un froid pétrifiant et dur !

    Mortelle obsession, quand le jour s’asphyxie,
    Les arbres orphelins font jaillir de l’impur
    Un appel ténébreux pleurant l’ataraxie**.

    Dans un si long hiver, j’ai rêvé bien souvent
    Que t’attire vers elle une autre galaxie

    SI TRISTE FÉVRIER TOUT ENIVRÉ DE VENT ;

    *Émerillon : petit faucon de chasse
    ** Ataraxie : état de paix absolue

    Mireille TURELLO-VILBONNET

     

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  •                Gérardine               

     

     

     

                   NOVEMBRE

     

     

     

    MUSE PRENDS-MOI LA MAIN POUR TRAVERSER LA NUIT.

    Le pourpre du coteau que le ciel abandonne

    Tente de retenir le moineau qui s’enfuit       

    Au bocage défunt, reste la belladone,

    Bouquet opiacé dont l’odeur nous poursuit.

     

    Carrefour invisible où le temps se cramponne,

    Dans ce mois scorpion, souffle un vent scélérat.

    La chaleur, infidèle, a déserté, friponne,

    Le jardin s’étiole et perd son apparat.

     

    En l’incarnat trompeur de cette saison morte,

    Venant à mon secours, dans ce parcours ingrat,

    Un poème amical souffle  devant ma porte.
     

    Sur la vague des mots, quand la gaieté  me fuit,

    Afin qu’un vers joyeux puisse me faire escorte,

     

    MUSE PRENDS-MOI LA MAIN POUR TRAVERSER LA NUIT.

     

     

               Mireille TURELLO-VILBONNET

     

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    TOUSSAINT

    Qui nous délivrera des matins gris d’automne ?
    Novembre anéantit les petits mots-vitrail
    Et le fil du silence où le chagrin frissonne
    Ride, de nos pensers, le sinistre attirail.

    L’étoile disparaît au fil des heures sombres,
    Dans les flaques du temps, la mémoire s’endort.
    Le désir de poème au milieu des décombres
    Semble s’évanouir en évoquant la mort.

    Sous l’encre de l’ennui l‘indigente voyelle
    Appelle la consonne en voile d’apparat.
    Niant le désespoir, la rime alors rebelle
    Retrouve, pour sa danse, un nouvel entrechat.

    Les chansons de jadis font reculer l’angoisse
    Dans la vieille forêt d’images en sanglots.
    Sur le buvard du ciel s’enfuit l’ombre rapace
    Remettant en lumière Arlequins et Pierrots.

    Hélas ! l’illusion tellement éphémère
    Qu’efface brusquement la pluie en petit grain
    Fait renaître, affligée, une noire chimère
    De souvenirs trop vifs d’où jaillit le chagrin.

     

    Mireille TURELLO-VILBONNET

     

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    « L’amour rend aveugle, le mariage rend la vue » (Oscar Wilde)

     Le mariage pour tous : NON ! Le mariage pour personne : OUI !

      Ballade

                         HARO sur L’HYMENEE

     

     

    Pourquoi chercher avec ardeur

    L’union souvent pathétique

    D’un pas de deux dévastateur,

    D’une félicité mythique ?

    Ne nions pas l’aspect pratique,

    Pour ne pas dire un brin vénal…

    Mais, pour une âme romantique,

    Le mariage est si banal !

     

    Le faux-fuyant et l’impudeur

    D’un partenaire lunatique 

    Engendrent bientôt la tiédeur

    Auprès d’un être despotique,

    (Si l’on en croit la statistique…)

    Aucun écho subliminal

    Dans cet échange domestique :

    Le mariage est si banal !

     

    Où retrouver la profondeur

    De l’émotion extatique ?

    Les jours sombrent dans la fadeur…

    Dans ce vécu problématique,

    Le discours devient chaotique

    Et le baiser si machinal…

    Disparu l’élan poétique !

    Le mariage est si banal !

     

    Envoi : PASSION ! Accord magnétique

                Dont l’amour reste le fanal !

                Ô belle illusion antique !

                Le mariage est si banal !

     

                                         Mireille TURELLO-VILBONNET

     

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