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Par spaf mp le 11 Février 2015 à 17:05
L’Art de la poésie à l’homme est nécessaire
Qui n’aime point les vers a l’esprit sec et lourd.
Je ne veux point chanter aux oreilles d’un sourd :
Les vers sont en effet la musique de l’âme.
(Voltaire)
QU’EST-CE QU’UN POÈME ?Ses chants de troubadours enrubannés d’étoiles,
Moment d’évasion où l’esprit met les voiles,
Le poème en des mots de caresse et d’espoir
Emporte les chagrins et vient nous émouvoir.Tendres vers lumineux magnifiés d’aurore
Où soudain rejaillit l’élan de vivre encore.
De l’athanor magique, en consolant rempart
Les vocables fourbus se transforment en art.Leur musique soyeuse à l’heure la plus sombre
Balaye d’un revers la détresse de l’ombre ;
Dans l’instant si cruel doublé d’éternité
Le parchemin revêt une étrange clarté.Le poème, au-delà des pesanteurs du monde
Offre un nouveau soleil sur l’aile de l’aronde.
Les lambeaux de mémoire émus s’effilochant
L’univers invisible entonne son plain-chantEblouissant poème ! Intensité de l’être !
Las ! sans versifier que nul ne peut connaître…
Mireille TURELLO-VILBONNET
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Par spaf mp le 3 Février 2015 à 14:12
GÉRARDINE
FÉVRIER
SI TRISTE FÉVRIER TOUT ENIVRÉ DE VENT,
Ta nature lustrale inonde les ténèbres.
Le baliveau feuillu, du moineau connivent,
Chasse l’émerillon* et ses projets funèbres,
Joignant l’arbre, l’oiseau dans un accord fervent.Voulant inhumer l’ombre, amoureux, tu célèbres
La lune éblouissante éperonnant l’obscur,
Métallique blancheur qui brise les vertèbres
Des diamants d’un froid pétrifiant et dur !Mortelle obsession, quand le jour s’asphyxie,
Les arbres orphelins font jaillir de l’impur
Un appel ténébreux pleurant l’ataraxie**.Dans un si long hiver, j’ai rêvé bien souvent
Que t’attire vers elle une autre galaxieSI TRISTE FÉVRIER TOUT ENIVRÉ DE VENT ;
*Émerillon : petit faucon de chasse
** Ataraxie : état de paix absolueMireille TURELLO-VILBONNET
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Par spaf mp le 18 Novembre 2014 à 14:40
Gérardine
NOVEMBRE
MUSE PRENDS-MOI LA MAIN POUR TRAVERSER LA NUIT.
Le pourpre du coteau que le ciel abandonne
Tente de retenir le moineau qui s’enfuit
Au bocage défunt, reste la belladone,
Bouquet opiacé dont l’odeur nous poursuit.
Carrefour invisible où le temps se cramponne,
Dans ce mois scorpion, souffle un vent scélérat.
La chaleur, infidèle, a déserté, friponne,
Le jardin s’étiole et perd son apparat.
En l’incarnat trompeur de cette saison morte,
Venant à mon secours, dans ce parcours ingrat,
Un poème amical souffle devant ma porte.
Sur la vague des mots, quand la gaieté me fuit,
Afin qu’un vers joyeux puisse me faire escorte,
MUSE PRENDS-MOI LA MAIN POUR TRAVERSER LA NUIT.
Mireille TURELLO-VILBONNET
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Par spaf mp le 3 Novembre 2014 à 17:12
TOUSSAINT
Qui nous délivrera des matins gris d’automne ?
Novembre anéantit les petits mots-vitrail
Et le fil du silence où le chagrin frissonne
Ride, de nos pensers, le sinistre attirail.L’étoile disparaît au fil des heures sombres,
Dans les flaques du temps, la mémoire s’endort.
Le désir de poème au milieu des décombres
Semble s’évanouir en évoquant la mort.Sous l’encre de l’ennui l‘indigente voyelle
Appelle la consonne en voile d’apparat.
Niant le désespoir, la rime alors rebelle
Retrouve, pour sa danse, un nouvel entrechat.Les chansons de jadis font reculer l’angoisse
Dans la vieille forêt d’images en sanglots.
Sur le buvard du ciel s’enfuit l’ombre rapace
Remettant en lumière Arlequins et Pierrots.Hélas ! l’illusion tellement éphémère
Qu’efface brusquement la pluie en petit grain
Fait renaître, affligée, une noire chimère
De souvenirs trop vifs d’où jaillit le chagrin.Mireille TURELLO-VILBONNET
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Par spaf mp le 15 Octobre 2014 à 13:59
« L’amour rend aveugle, le mariage rend la vue » (Oscar Wilde)
Le mariage pour tous : NON ! Le mariage pour personne : OUI !
Ballade
HARO sur L’HYMENEE
Pourquoi chercher avec ardeur
L’union souvent pathétique
D’un pas de deux dévastateur,
D’une félicité mythique ?
Ne nions pas l’aspect pratique,
Pour ne pas dire un brin vénal…
Mais, pour une âme romantique,
Le mariage est si banal !
Le faux-fuyant et l’impudeur
D’un partenaire lunatique
Engendrent bientôt la tiédeur
Auprès d’un être despotique,
(Si l’on en croit la statistique…)
Aucun écho subliminal
Dans cet échange domestique :
Le mariage est si banal !
Où retrouver la profondeur
De l’émotion extatique ?
Les jours sombrent dans la fadeur…
Dans ce vécu problématique,
Le discours devient chaotique
Et le baiser si machinal…
Disparu l’élan poétique !
Le mariage est si banal !
Envoi : PASSION ! Accord magnétique
Dont l’amour reste le fanal !
Ô belle illusion antique !
Le mariage est si banal !
Mireille TURELLO-VILBONNET
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