• Nous pourrons bientôt découvrir le dernier ouvrage de Michèle Griscelli, dont nous parle chaleureusement Mireille Turello-Vilbonnet.

     

    ILS NE M'ONT PAS LAISSÉ LE TEMPS

     

     

    « ILS NE M’ONT PAS LAISSÉ LE TEMPS … »

    Tel est le titre de l’intéressant ouvrage publié par Michèle Griscelli que je viens de lire avec autant de bonheur pour la seconde fois (j’avais lu le tapuscrit).

    Lecture particulièrement plaisante  grâce à un style clair, précis, qui ne s’encombre pas (comme tant d’autres aujourd’hui) d’une pléthore « d’effets de manche » littéraires aussi inutiles qu’ennuyeux. 

    Suite d’articles séquentiels, ce récit facile d’accès, apporte au lecteur l’éclairage qui souvent  manque sur ce qu’on a appelé pudiquement « les évènements d’Algérie »  A l’époque  beaucoup  de « métropolitains »  emmurés   dans des obligations et des conflits intérieurs secondaires n’ont perçu cette épisode dramatique que de manière éthérée  alors qu’il s’agissait  d’un véritable basculement de l’histoire. 

    L’auteur nous offre une lecture documentaire très étayée  mais ce qui constitue  toute l’originalité de l’œuvre c’est l’angle choisi afin de nous offrir des informations historiques  à travers la saga harmonieuse d’une famille et le regard d’une enfant « née là-bas » qui tente de décrypter, au milieu de ses petits bonheurs quotidiens, l’incompréhensible jargon des grands. 

    Il est surprenant et attendrissant de constater combien Michèle Griscelli a pu conserver intacte la fraîcheur de ses ressentis enfantins : monde heureux inconditionnellement  contrastant avec  la violence, la cruauté de la folie humaine.

    Instructif par ses données  historiques, parfois savoureux dans ses évocations familiales, toujours plein d’une pudeur qui  caractérise l’auteur  dans son attachement à ses racines, c’est avec une infinie réserve  mais une profonde nostalgie (versifiée avec talent) que Michèle nous livre, en toute simplicité, un moment déchirant de l’histoire qui, bien que  douloureux, demeure à tout jamais le pan ensoleillé de sa jeune vie. 

    Félicitations et merci Michèle pour ce joli moment        

                                        Mireille TURELLO-VILBONNET

     

     

     

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                    PAUVRES PÊCHEURS

     

    Ne dites plus à mère, en cette aube morose,

    Combien Éole fou bombarde son grain noir

    Ensilé dans la nue, et passe au laminoir

    Les pêcheurs fatigués, sur les ponts qu’il arrose !

     

    En perdant toute ardeur, son chapelet va choir

    Quand ses fils tomberont, peut-être, un jour dans l’onde,

    Lorsque les gens pieux prodigueront l’espoir.

     

    Mais ils quittent ensemble une terre inféconde

    Où la maigre culture affame l’habitant

    Qui regarde, au retour, les poissons miroitant,

    Divine manne offerte à l’infortuné monde.

     

    Leur survie est pendue au bout d’un cabestan.

      

      

     

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