•  

     

    L’ARBRE ET LE POÈTE

     

     

    Métaphore absolue inspirant le poète,

    L’arbre a troublé son âme au-delà de ses vers

    Et, par son symbolisme englobant l’univers,

    Fit naître sous sa plume une ineffable quête.

     

    Éperdu de douleur devant le bûcheron,

    Ronsard, un jour, chanta sa forêt de Gâtine,

    Afin d’en éloigner l’immonde guillotine

    Pourchassa, de ce lieu, le sinistre larron.

     

    Le saule romantique, avec ses douces larmes,

    Fit vibrer de plaisir le si tendre Musset,

    Quand son jupon mouvant devant lui frémissait

    Il se sentait alors prisonnier de ses charmes.

     

    Lamartine, à son tour, voulut prêter sa voix

    Au cèdre incorruptible, image de noblesse,

    À ce chêne divin, puissant, que rien ne blesse…

    Tout près des goliaths naît l’impossible choix…

     

    Je veux, avec louange, écrire ce poème

    Pour chanter leur splendeur et leur sacralité,

    Et je ne peux que dire, admirant leur beauté :

    « Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime ».*

     

     

    * Les Contemplations (Victor Hugo)

      

     

                 Mireille TURELLO-VILBONNET

                                  Premier prix du jury

                                  Grands prix internationaux

                                                                              de la SPAF 2012

      

      

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    LA RONDE DU CARTEL

     

     

    Tous les arbres du parc éteignent la lumière…

    Le silence du soir dort avec la beauté

    Tissant au même lit soie et fertilité ;

    Mon cœur attend le jour comme une aube première.

     

    La phalène s’enivre à la rose trémière.

    Matutinal se lève un chaud rayon d’été.

    La timide mésange au ciel a chuchoté

    Offrant pour le coteau sa douceur coutumière.

     

    Un baiser du zéphyr délivre ses frissons,

    Poésie et nature entonnent leurs chansons

    Et des mots en couleur jaillissent de la source.

     

    La brune gardera, pelures de soleil,

    Les ardeurs de Phœbus qui termine sa course

    Pour être plus brûlant à l’heure de l’éveil.

     

     

    Dominique SIMONET et Mireille TURELLO-VILBONNET

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

     

    VERS L’HORIZON

     

     

    Je chante encor, dans un frisson d’été,

    L’ami Phoebus, la fragrance des roses,

    La nuit si douce et ses apothéoses,

    Ce fabuleux refuge de beauté…

     

    Et, cultivant cette félicité,

    J’occulterai la mouvance des choses,

    En refusant de ces saisons moroses

    La pesanteur et l’insipidité.

     

    J’ensevelis mes danses puériles,

    Repousse au loin les promesses stériles

    Du violon et son archet trompeur.

     

    Pour rompre enfin l’amertume inféconde,

    Briser en moi le néant et la peur,

    Je ne veux voir que la splendeur du monde.

     

     

           Mireille TURELLO-VILBONNET

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    A l'ami Georges

     

    Nous entraînant toujours loin de l'humeur chagrine

     

    Pour provoquer en nous la saine hilarité,

    Ton humour bon enfant si joyeux tambourine

    A tout esprit ombreux bien mieux que l'aspirine

    Et nous offre la paix et la sérénité,

    Trônant au sein du groupe en maître incontesté

    Car ta plume séduit sans être tartarine,

     

    Nous entraînant toujours loin de l'humeur chagrine.

     

    Tu gardes l'air badin mais sans frivolité.

    De bon gré maîtrisant la nouvelle doctrine,

    Que ce soit règle absconse, antique et vipérine

    Ou bien vers franc-tireur de la modernité,

    Tu mets, dans tout poème, un petit air futé.

    Dans ton heureux calame au parfum mandarine

    Nous percevons l'écho d'une folle clarine,

    Oui ! Ton charme subtil fait l'unanimité.

     

    Mireille TURELLO-VILBONNET

      

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

     

              DUETTO  (sonnet à quatre mains)

     

    Interpellé ce soir par l’ombre d’une étoile,

    Ne laisse aucune place au piteux boniment

    Sur la suite des vers dont elle a le ferment,

    Car ses roses désirs vont hisser la grand’voile.

     

    C’est alors que jaillit, substantifique moelle,

    L’écrit parfois magique et son scintillement,

    Pour raviver l’éclat, mais ignorant comment,

    Des vocables fourbus voulant charmer la toile.

     

    L’étonnant arc-en-ciel égrène, malheureux,

    Le coupable alphabet vraiment trop rigoureux,

    Courtisant tant de mots sans rencontrer le rêve.

     

    Amicale, la Muse apportera secours,

    Offrira, de l’Olympe, une divine sève

    À l’aède noyé dans sa rime au long cours.

     

    Georges LAFON  et  Mireille TURELLO-VILBONNET

                           Mai 2012

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique