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Par spaf mp le 14 Juillet 2012 à 14:38
L’ARBRE ET LE POÈTE
Métaphore absolue inspirant le poète,
L’arbre a troublé son âme au-delà de ses vers
Et, par son symbolisme englobant l’univers,
Fit naître sous sa plume une ineffable quête.
Éperdu de douleur devant le bûcheron,
Ronsard, un jour, chanta sa forêt de Gâtine,
Afin d’en éloigner l’immonde guillotine
Pourchassa, de ce lieu, le sinistre larron.
Le saule romantique, avec ses douces larmes,
Fit vibrer de plaisir le si tendre Musset,
Quand son jupon mouvant devant lui frémissait
Il se sentait alors prisonnier de ses charmes.
Lamartine, à son tour, voulut prêter sa voix
Au cèdre incorruptible, image de noblesse,
À ce chêne divin, puissant, que rien ne blesse…
Tout près des goliaths naît l’impossible choix…
Je veux, avec louange, écrire ce poème
Pour chanter leur splendeur et leur sacralité,
Et je ne peux que dire, admirant leur beauté :
« Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime ».*
* Les Contemplations (Victor Hugo)
Mireille TURELLO-VILBONNET
Premier prix du jury
Grands prix internationaux
de la SPAF 2012
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Par spaf mp le 8 Juillet 2012 à 15:54
LA RONDE DU CARTEL
Tous les arbres du parc éteignent la lumière…
Le silence du soir dort avec la beauté
Tissant au même lit soie et fertilité ;
Mon cœur attend le jour comme une aube première.
La phalène s’enivre à la rose trémière.
Matutinal se lève un chaud rayon d’été.
La timide mésange au ciel a chuchoté
Offrant pour le coteau sa douceur coutumière.
Un baiser du zéphyr délivre ses frissons,
Poésie et nature entonnent leurs chansons
Et des mots en couleur jaillissent de la source.
La brune gardera, pelures de soleil,
Les ardeurs de Phœbus qui termine sa course
Pour être plus brûlant à l’heure de l’éveil.
Dominique SIMONET et Mireille TURELLO-VILBONNET
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Par spaf mp le 2 Juin 2012 à 14:53
VERS L’HORIZON
Je chante encor, dans un frisson d’été,
L’ami Phoebus, la fragrance des roses,
La nuit si douce et ses apothéoses,
Ce fabuleux refuge de beauté…
Et, cultivant cette félicité,
J’occulterai la mouvance des choses,
En refusant de ces saisons moroses
La pesanteur et l’insipidité.
J’ensevelis mes danses puériles,
Repousse au loin les promesses stériles
Du violon et son archet trompeur.
Pour rompre enfin l’amertume inféconde,
Briser en moi le néant et la peur,
Je ne veux voir que la splendeur du monde.
Mireille TURELLO-VILBONNET
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Par spaf mp le 25 Mai 2012 à 16:23
A l'ami Georges
Nous entraînant toujours loin de l'humeur chagrine
Pour provoquer en nous la saine hilarité,
Ton humour bon enfant si joyeux tambourine
A tout esprit ombreux bien mieux que l'aspirine
Et nous offre la paix et la sérénité,
Trônant au sein du groupe en maître incontesté
Car ta plume séduit sans être tartarine,
Nous entraînant toujours loin de l'humeur chagrine.
Tu gardes l'air badin mais sans frivolité.
De bon gré maîtrisant la nouvelle doctrine,
Que ce soit règle absconse, antique et vipérine
Ou bien vers franc-tireur de la modernité,
Tu mets, dans tout poème, un petit air futé.
Dans ton heureux calame au parfum mandarine
Nous percevons l'écho d'une folle clarine,
Oui ! Ton charme subtil fait l'unanimité.
Mireille TURELLO-VILBONNET
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Par spaf mp le 15 Mai 2012 à 14:04
DUETTO (sonnet à quatre mains)
Interpellé ce soir par l’ombre d’une étoile,
Ne laisse aucune place au piteux boniment
Sur la suite des vers dont elle a le ferment,
Car ses roses désirs vont hisser la grand’voile.
C’est alors que jaillit, substantifique moelle,
L’écrit parfois magique et son scintillement,
Pour raviver l’éclat, mais ignorant comment,
Des vocables fourbus voulant charmer la toile.
L’étonnant arc-en-ciel égrène, malheureux,
Le coupable alphabet vraiment trop rigoureux,
Courtisant tant de mots sans rencontrer le rêve.
Amicale, la Muse apportera secours,
Offrira, de l’Olympe, une divine sève
À l’aède noyé dans sa rime au long cours.
Georges LAFON et Mireille TURELLO-VILBONNET
Mai 2012
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