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Par spaf mp le 20 Septembre 2014 à 17:58
INCUBE ET SUCCUBE
Je l'ai parfois maudit tout près du vieux lavoir,
Il m'attendait sans fin, défait et solitaire,
Au cadavre pareil avant qu'on ne l'enterre,
Sans que quiconque ait pu lui dire un au revoir ;
Tantôt il revenait en ma chambre, à l'aurore,
M'invitant à courir avec lui dans les champs,
Deux jeunes demi-morts, assoiffés mais touchants
Pourtant il s'envolait au cri du guet, sonore…
De regret je n'ai pas, point encore embaumé
Il empuantissait le cimetière immense ;
Allait m'anéantir pour de bon la démence
Ressentie au départ d'un souvenir aimé….
Germaine CARTRO
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Par spaf mp le 10 Juin 2014 à 11:32
Comme en terre
La critique a ses goûts la bataille a ses champs
Or un poète obscur eut le talent immense
De nous offrir ces jeux sans raison sans démence
De légers bouts-rimés souriants ou touchants
Comment sortir Dulot anonyme embaumé
Sans blesser les orgueils sans glissement de terre
Ce n’est que mon tissu d’écrivain solitaire
Un peu de bourre y mets pour enfin être aimé
Comment blanchir mes vers au classique lavoir
Pour changer l’ignorance en lumineuse aurore
Peu importe un final plein de vertu sonore
Le commentaire est là ma page est à revoir
Guy REYDELLET
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Par spaf mp le 30 Mai 2014 à 15:07
L’avoir pour elle
L’immaculé drap blanc ressuscite au lavoir
Détaché prestement dans un bac solitaire
Le battoir articule un curieux au revoir
Cognant aux bords de pierre et la nuit meurt sur terre
La lavandière entend les bâillements d’aurore
Frottant ses yeux son linge en labeurs peu touchants
Le bassin se remplit tout devient plus sonore
Le soleil la séduit son amour part aux champs
L’avoir pour elle Hortense a fait ce rêve immense
Sa robe au blanc nuptial et François son aimé
Déjà veuve et sujette aux accès de démence
Son destin se conjugue au futur embaumé
Guy Reydellet
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Par spaf mp le 29 Mai 2014 à 11:04
ENTRE HIER ET AUJOURD'HUI
Je me suis endormie auprès du vieux lavoir ;
Mon rêve au fil de l'eau n'était plus solitaire :
Toutes les fleurs des champs qui poussaient sur la terre,
En avaient profité pour me dire au revoir...
Surprise, à mon réveil, que rosisse l'aurore!
Bleuets, coquelicots, ne paraient point les champs ;
Pourtant je les ai vus, pressés, à bouts touchants ;
Pour moi le coq doré n'eut pas d'appel sonore...
Par le froid engourdie, hier l'air embaumé
Avait repris son vol dans la vallée immense ;
Je partis comme un trait, en craignant la démence,
Rejoindre au creux du lit les bras du bien-aimé...
Germaine CARTROvotre commentaire
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Par spaf mp le 28 Mai 2014 à 14:07
Adieu à la ferme
J'ai trouvé ce matin, prenant la clé des champs,
Un petit personnage, un joli ver de terre ;
Il avait pour copain un grand ver solitaire,
Ils s'aimaient tous les deux, comme ils étaient touchants.
Ils s'étaient égarés dans la campagne immense,
Se laissant étourdir par un air embaumé ;
Le ténia suivait le lombric tant aimé,
Qui aurait pu sombrer, sans lui, dans la démence.
Ils s'étaient rencontrés au bord du grand lavoir
Ensemble avaient dormi du soir jusqu'à l'aurore,
Puis s'étaient exclamés d'un grand rire sonore :
« Ce grand coq, oh jamais, ne pourra nous revoir !»
Dominique Kirchner
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