•  

    Qu’osons-nous, de nos jours, appeler « poésie » ?

     

    MUSIQUE SANS SOLFÈGE orpheline de charme

    Pâle agrégat de mots, de sens toujours absent

    Dont l’auteur satisfait non jamais ne s’alarme

    Mais qui, pour l’auditeur, est toujours agaçant !

     

    UN SOLFÈGE SANS NOTE est-ce bien concevable ?

    Ni noire, ni pointée  et sans partition ,

    Ignorance totale, excuse irrecevable,

    Comment d’un tel chaos créer l’émotion ?

     

    PEINTURE SANS DESSIN, horrible barbouillage

    Là ce pinceau qui court mais il ne sait pas où !

    Pour notre imaginaire, impossible voyage,

    Concentré d’indigence et de manque de goût.

     

    UN DESSIN SANS IMAGE, un rébus, un fatras

    Devant, l’amateur d’Art semble rester perplexe…

    Ternes productions, nuages scélérats 

    Laisseront les sourcils en accent circonflexe !

     

    UNE IMAGE SANS FOND qui va nous offenser :

    Nous n’y trouverons rien, mais prônant l’hermétisme.

    Vide, l’exécutant « doit apprendre à penser »

    Car le mépris de l’autre atteint son paroxysme !

     

    La poésie n’est plus, lors, comment s’insurger ?

    Nous récoltons les fruits de ces temps d’ignorance

    Où tant de scribouillards ne nous font plus rêver :

    Chacun se croit poète au beau pays de France !

     

    Le néant virtuel a tué tous les Arts

    L’immédiateté remplace l’esthétisme

    Utilisant les mots par les plus grands hasards

    Le vers devenu prose souffre de barbarisme.

     

    Que dira-t-on de nous dans les siècles futurs :

    « Aucune poésie en ces temps de paresse »

    Car on aura écrit des versets bien obscurs

    Appelés «  libérés » mais pleins de sécheresse.

     

    Et nous disparaîtrons comme d’autres avant nous

    Nous ne laisserons pas la marque d’une époque ;

    De ce laisser-aller comment donc être absous ?

    Le poème n’est plus qu’une triste défroque !

     

     

    Mireille TURELLO-VILBONNET

     

     

     

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  •  

    Poésie libérée                                                   Humour

                                         

                    LA PLUME-ESCARGOT

     

    Serait-elle amoureuse

    Du beau jardin mouillé ? 

                                         Ma plume sort ses cornes,

                                         Ne peut plus s’arrêter

                                         D’aligner des vocables

                                         Humides et irisés.

     Elle esquive les ronces

    Oubliant, peu à peu

    Ses beaux vers diamantins

                                        Tout lui semble harmonieux

                                         Evident et facile

                                         Sur ce nouveau chemin.

     Le chant des tourterelles

    Tout doucement s’est tu

    Et, le parc apaisé,

    Renaît, car il a plu.

                                          La terre ressuscite,

                                         Accueille un petit ver

                                         Orphelin celui-ci …

    Où sont passés ses frères ?

                                    

     Mireille TURELLO-VILBONNET

    2010

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  • CONCOURS : CONCLUSION

     

    « Je ne crois aujourd’hui qu’aux vertus du labeur »*

    Au terme du concours, je l’affirme et persiste :

    Des poètes élus quand s’allonge la liste,

    Se trouve sans motif plus d’un propos dupeur.

     

    Ils balayent d’un trait le choix et la torpeur

    De la facilité d’une plume anarchiste

    Considérée alors franc-tireur, vers-libriste

    Et qui dévoile, en fait, l’ignorance ou la peur.

     

    Le musicien en herbe a sa « Méthode rose »

    Sans cesse à parcourir et bien avant qu’il n’ose

    S’attaquer avec force aux célèbres opus.

     

    Respectons les Anciens dont nous suivons la voie,

    De ce legs culturel, réaffirmons les us

    Pour que notre humble don jamais ne se dévoie.

     

    Mireille TURELLO-VILBONNET

    *Extrait de « Mon Père me disait… »

     

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  •  

    SONNET                                                                                                

     Ce sonnet a obtenu le premier prix 2015 de l'Académie Octaède, dont on connaît l'exigence.

     

                                           URANIE *           

     

                       Le poète, rêveur, pour  chanter l’éphémère,

                       Cisèle la tristesse et la met en chanson, 

                       Avec la fleur, l’oiseau, recherche l’unisson

                       Et fait naitre, irréelle, une douce chimère.

     

                       L’astronomie éloigne un peu de Terre-Mère !

                       Ce fol aède, ô Muse, innocent limaçon

                       Qui perçoit le cosmos à travers un frisson,

                       Ignore la science en préférant Homère.

     

                       Afin de vous connaître, est-il bon de s’ouvrir,

                       Même si la magie alors peut se flétrir, 

                       Et percer les secrets de l’éternelle voûte ?

     

                       L’immensité rejoint le ciel des troubadours,

                       Dont les vers enflammés, magnifiant le doute

                       Enchantent, de leur luth, nos terrestres amours.                              

     

                                               Mireille TURELLO-VILBONNET

     

    * Muse de l’Astronomie

     

     

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  •  

    JUIN

                           

                                 Chères muses !

                     

     

    MÉMOIRE FRISSONNANTE A L’AUBE DE L’ÉTÉ

    En lançant son appel, la  belle Terpsichore

    Offrait à la jeunesse un brin de volupté .

    Prisonniers du tango, je me souviens encore

    Des couples, l’harmonie et la complicité.

     

    Le noir bandonéon  pleurait jusqu’à l’aurore.

    Quand Euterpe flûtait, nous ne résistions pas.

    Frivole pas de deux que la jeunesse arbore,

    L’amour, joyeusement,  se  glissait sous nos pas.

     

    Muses ! de votre fête, c’est la joie estivale,

    Mais, du  « marteau piqueur », l’horrible branle-bas,

    Ne peut vous célébrer, l’émoi part en cavale !

     

    Puisque, de nos amours, le temps nous est compté,

    Polymnie embellit ma saison automnale,

     

    MÉMOIRE FRISSONNANTE A L’AUBE DE L’ÉTÉ

     

                                         Mireille TURELLO-VILBONNET

     

     

     21 Juin : fête de la musique.

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