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Par spaf mp le 30 Septembre 2015 à 16:57
Qu’osons-nous, de nos jours, appeler « poésie » ?
MUSIQUE SANS SOLFÈGE orpheline de charme
Pâle agrégat de mots, de sens toujours absent
Dont l’auteur satisfait non jamais ne s’alarme
Mais qui, pour l’auditeur, est toujours agaçant !
UN SOLFÈGE SANS NOTE est-ce bien concevable ?
Ni noire, ni pointée et sans partition ,
Ignorance totale, excuse irrecevable,
Comment d’un tel chaos créer l’émotion ?
PEINTURE SANS DESSIN, horrible barbouillage
Là ce pinceau qui court mais il ne sait pas où !
Pour notre imaginaire, impossible voyage,
Concentré d’indigence et de manque de goût.
UN DESSIN SANS IMAGE, un rébus, un fatras
Devant, l’amateur d’Art semble rester perplexe…
Ternes productions, nuages scélérats
Laisseront les sourcils en accent circonflexe !
UNE IMAGE SANS FOND qui va nous offenser :
Nous n’y trouverons rien, mais prônant l’hermétisme.
Vide, l’exécutant « doit apprendre à penser »
Car le mépris de l’autre atteint son paroxysme !
La poésie n’est plus, lors, comment s’insurger ?
Nous récoltons les fruits de ces temps d’ignorance
Où tant de scribouillards ne nous font plus rêver :
Chacun se croit poète au beau pays de France !
Le néant virtuel a tué tous les Arts
L’immédiateté remplace l’esthétisme
Utilisant les mots par les plus grands hasards
Le vers devenu prose souffre de barbarisme.
Que dira-t-on de nous dans les siècles futurs :
« Aucune poésie en ces temps de paresse »
Car on aura écrit des versets bien obscurs
Appelés « libérés » mais pleins de sécheresse.
Et nous disparaîtrons comme d’autres avant nous
Nous ne laisserons pas la marque d’une époque ;
De ce laisser-aller comment donc être absous ?
Le poème n’est plus qu’une triste défroque !
Mireille TURELLO-VILBONNET
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Par spaf mp le 11 Août 2015 à 13:57
Poésie libérée Humour
LA PLUME-ESCARGOT
Serait-elle amoureuse
Du beau jardin mouillé ?
Ma plume sort ses cornes,
Ne peut plus s’arrêter
D’aligner des vocables
Humides et irisés.
Elle esquive les ronces
Oubliant, peu à peu
Ses beaux vers diamantins
Tout lui semble harmonieux
Evident et facile
Sur ce nouveau chemin.
Le chant des tourterelles
Tout doucement s’est tu
Et, le parc apaisé,
Renaît, car il a plu.
La terre ressuscite,
Accueille un petit ver
Orphelin celui-ci …
Où sont passés ses frères ?
Mireille TURELLO-VILBONNET
2010
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Par spaf mp le 8 Juillet 2015 à 07:40
CONCOURS : CONCLUSION
« Je ne crois aujourd’hui qu’aux vertus du labeur »*
Au terme du concours, je l’affirme et persiste :
Des poètes élus quand s’allonge la liste,
Se trouve sans motif plus d’un propos dupeur.
Ils balayent d’un trait le choix et la torpeur
De la facilité d’une plume anarchiste
Considérée alors franc-tireur, vers-libriste
Et qui dévoile, en fait, l’ignorance ou la peur.
Le musicien en herbe a sa « Méthode rose »
Sans cesse à parcourir et bien avant qu’il n’ose
S’attaquer avec force aux célèbres opus.
Respectons les Anciens dont nous suivons la voie,
De ce legs culturel, réaffirmons les us
Pour que notre humble don jamais ne se dévoie.
Mireille TURELLO-VILBONNET
*Extrait de « Mon Père me disait… »
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Par spaf mp le 25 Juin 2015 à 17:41
SONNET
Ce sonnet a obtenu le premier prix 2015 de l'Académie Octaède, dont on connaît l'exigence.
URANIE *
Le poète, rêveur, pour chanter l’éphémère,
Cisèle la tristesse et la met en chanson,
Avec la fleur, l’oiseau, recherche l’unisson
Et fait naitre, irréelle, une douce chimère.
L’astronomie éloigne un peu de Terre-Mère !
Ce fol aède, ô Muse, innocent limaçon
Qui perçoit le cosmos à travers un frisson,
Ignore la science en préférant Homère.
Afin de vous connaître, est-il bon de s’ouvrir,
Même si la magie alors peut se flétrir,
Et percer les secrets de l’éternelle voûte ?
L’immensité rejoint le ciel des troubadours,
Dont les vers enflammés, magnifiant le doute
Enchantent, de leur luth, nos terrestres amours.
Mireille TURELLO-VILBONNET
* Muse de l’Astronomie
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Par spaf mp le 3 Juin 2015 à 16:30
JUIN
Chères muses !
MÉMOIRE FRISSONNANTE A L’AUBE DE L’ÉTÉ
En lançant son appel, la belle Terpsichore
Offrait à la jeunesse un brin de volupté .
Prisonniers du tango, je me souviens encore
Des couples, l’harmonie et la complicité.
Le noir bandonéon pleurait jusqu’à l’aurore.
Quand Euterpe flûtait, nous ne résistions pas.
Frivole pas de deux que la jeunesse arbore,
L’amour, joyeusement, se glissait sous nos pas.
Muses ! de votre fête, c’est la joie estivale,
Mais, du « marteau piqueur », l’horrible branle-bas,
Ne peut vous célébrer, l’émoi part en cavale !
Puisque, de nos amours, le temps nous est compté,
Polymnie embellit ma saison automnale,
MÉMOIRE FRISSONNANTE A L’AUBE DE L’ÉTÉ
Mireille TURELLO-VILBONNET
21 Juin : fête de la musique.
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