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Par spaf mp le 26 Novembre 2012 à 13:58
La lune est pleine. Soit !
Et cela fort souvent !
La lune est ronde. Soit !
Mais où sont ses enfants ?
Voilà un vieux mystère qui vole mon sommeil :
Que devient cette sphère à nulle autre pareille,
Lorsque les grasses nuits nous l’offrent tantôt pleine,
Et tantôt amaigrie ? Que devient cette reine ?
De qui est-elle la mère, cette dame pendue ?
Et qui donc est le père de ses enfants déchus ?
Nous le savons, bien sûr, car, qui d’autre pourrait
Au fin fond de l’azur, chaque mois l’engrosser,
Si ce n’est le gros rond ! Celui qui, tous les jours,
Pèse comme le plomb et se prend pour un four.
Mais ne jugeons pas là, les goûts parfois douteux,
De ceux qui placés là, se prennent pour des dieux.
Demandons-nous, plutôt, où sont les fils célestes
Sortis du ventre gros de celle qui la nuit reste.
Que tantôt elle avorte, je ne la blâme pas.
Il faudrait qu’elle soit sotte, pour ne le faire pas.
Car on peut supposer, qu’il n’y ait pas, là-haut,
Pilule ou stérilet, si encore ces badauds,
D’une espèce arriérée gouvernent dans les cieux,
Comme ils aiment le crier dans des discours très pieux.
Mais nous pouvons, quand même, simplement demander
A cette lune blême où sont ses nouveau-nés :
« Si jamais tu sais lire,
Bel astre de mes rêves,
Viens en songe me dire,
Avant que je me lève,
Où sont donc tes petits,
Tes trésors, tes marmots.
Dis-le moi, je t’en pris,
Susurre-moi quelques mots.
Car hier j’ai eu peur,
J’ai cru le deviner,
En voyant cet enfant,
Les yeux pleins de terreur,
Au ciel lever le nez,
Et me dire en pleurant :
« Elle est là-haut, maman ? »
Anteïa Dalidet
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Par spaf mp le 24 Novembre 2012 à 13:55
Au sommet d'une montagne
Le vide comme unique horizon
Alors qu'un vent froid
Caressait le poids de la lumière
Nous nous sommes rencontrés
Tu traînais dans ton domaine
Tu dansais, arrogant et sublime
Seul
Tu faisais exister l'immensité du ciel
Parfois
Tu descendais m'offrir
Le pur et l'éclatant de ton tablier blanc
Comme une feuille morte immortelle
Tu planais, lentement
Puis, tu t'envolais
Sauvage
Libre
Fier
Petite tache noire
Dans l'épaisseur du ciel
Tu t'enfonçais doucement
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