•  

    ARBRE À POÈMES (quatre-quatre rondelé)

     

     

    Goûte à te saoûler aux fruits de son rêve ; 

    Akènes et baies, secrets envoûtants ;

    Laisse tes désirs au bord de sa grève

    Dors à te griser sur l'herbe des champs...

     

    Ajuste en colliers, en vraie enfant d'Eve 

    Ses bijoux flatteurs, bracelets charmants ; 

    Tenté par tes yeux, jumeaux diamants, 

    Goûte à te saoûler aux fruits de son rêve...

     

    Mensongers propos aux lèvres d'amants, 

    Langage angélique, promesses sans trêve. 

    Serre sur ton sein l'attirante sève 

    D'akênes et baies, secrets envoûtants.

     

    Tends ton tablier, chaque coin relève 

    Ne perds en chemin de ses mots troublants, 

    Emporte-les tous, n'omets nuls relents, 

    Laisse tes désirs au bord de sa grève....

     

    Sans te retourner fredonne tes chants 

    Et surtout prends soin qu'il ne te prélève 

    Tes songes d'amour qu'aux cieux il n'enlève, 

    Dors à te griser sur l'herbe des champs.

     

    Germaine CARTRO le 25/08/07

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    VILLANELLE À LA COLOMBE

      

    La colombe est un symbole 

     

    D'amour et de pureté 

     

    J'aime la voir qui s'envole... 

     

    On lui dénia la parole,

     

    Mais dès l'aube elle a chanté : 

     

    « La colombe est un symbole ! » 

     

    Sur le bûcher morticule 

     

    Un Parfait s'est écrié

     

    « La colombe est un symbole ! » 

     

    Que jamais rien ne l'affole,

     

    Cet espoir du réprouvé :

     

    J'aime la voir qui s'envole ! 

     

    Votre pauvre flammerole

     

    Ne tuera notre piété !

     

    La colombe est un symbole,

     

    J'aime la voir qui s'envole !

     

     

    Germaine CARTRO le 5 OCTOBRE 2004

     

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    1 commentaire
  •  

    LE PREDATEUR

     

     

    Cet homme que tu vois baver,

     

    Tu seras bientôt à sa place,

     

    Car tu restas toujours de glace,

     

    Sauf devant l'or, dès ton lever…

     

     

    Plutôt qu'en des bras te lover,

     

    Avec ton instinct lovelace

     

    Et ton esprit qui s'entrelace

     

    Au malheur facile à trouver ;

     

     

    La môme rêve à ton pactole

     

    Mais se contente d'une obole

     

    Pour nourrir un enfant qu'elle eut

     

     

    D'un suborneur de ton espèce

     

    Qui court encor quand il le sut :

     

    Paye très cher la brute épaisse !

     

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

    ET S'IL ME PLAIT.... 

     

     

    Et s'il me plaît à moi d'aller cueillir le mot, 

    Le mot rare, orchidée à nulle autre pareille ; 

    Si mon illusion craignait que n'appareille 

    Avant le grand départ, un adorable mot ?

     

    Et s'il me plaît à moi de choisir mon emblème, 

    Un emblème d'azur sur un blason de mots ; 

    Le carmin de ta bouche aux émouvants émaux, 

    Le sertirait d'amour , chasserait la peur blême...

     

    Et s'il me plaît à moi de ne penser qu'à toi, 

    Les grigous assemblés en pompeux séminaires,

    En débats à huis clos, propos imaginaires,  

    Ne connaissent-ils donc rien de l'amour, de sa loi ?! 

     

    Et s'il me plaît à moi de dessiner ton corps, 

    Orchidée à fleur rare, acquis qu'aucun n'effraye, 

    Ma fable, malgré vous, disque qui ne se raye,  

    Chante tous tes appas, mes radieux trésors !

     

    Germaine Cartro

     

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire
  •  

      

    ADIEU A L'HIVER (quatre-quatre rondelé)

      

     

     L'oreille tendez vers l'arrière-garde 
    De l'hiver fin prêt à déménager ;
     Son bagage plie, hormis qui traînarde
    Derrière un buron qu'aère un berger !  
    Les chênes vivants, sève en sauvegarde
     Se réveilleront sans rien exiger ;
     Vivaces leurs fûts, du gel hors danger ;
    L
    'oreille tendez vers l'arrière-garde !
    Chante le printemps, ce chevau-léger :
    Repars d'où tu viens, squelettique barde !
     Du  soleil tu fuis la claire hallebarde.
    L'hiver est fin prêt à déménager ! 
    Souffle son autan à voix goguenarde !
    Les doigts de l'aurore au loin vont changer ;
    Faites des petits, oiseaux, pour siéger :
    Son bagage plie, hormis qui traînarde ! 
    Le voilà parti pour un passager
    Retour vers le nord en vieille guimbarde.
    Le grand chien joyeux en jouant chambarde
    L'humide buron qu'aère un berger !

      

    Germaine Cartro le 10/12/13
    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique