•  

    AU PRINTEMPS

     

    En son envol le vent rejoint l'azur des cieux ;  

    Le forsythia rose, fier de son auréole  

    Sans bruit se balance sous le souffle d'Eole ; 

    Le peuplier l'imite, élancé, gracieux ;

     

    En ses souples rameaux niche facétieux, 

    Rieur, l'oiseau d'amour ciblant la fille folle, 

    À cet âge surpris découvrant Anatole ;  

    L'oiseau bleu prend son bain d'un air malicieux ; 

     

    L'eau fraîche, le soleil exhalent des parfums ;  

    Le léger volatile hèle le doux Printemps, 

    À l'horizon déjà ce Prince aimé s'apprête ; 

     

    Main dans la main, ensemble, à la belle saison, 

    Nous joindrons nos deux corps en passion concrète 

    Durera notre ardeur jusqu'à la fenaison ?

     

     

    Germaine CARTRO

     

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  • ECRIRE
    

     

    Jusqu'au
    jaillissement de ce que l'on veut dire... 
    Auparavant
    creuser des paroles le sens 
    Jusqu'à
    la vérité, parfois son contresens, 
    Du perçu
    stupéfait, inutile à  maudire…
    

     

    Les
    pensers, des carcans bien trop lourd à porter ;  
    Quand ils
    en sont absous, une reconnaissance 
    Extrême
    les transporte :  offrant leur quintessence  
    Au
    versificateur si prompt à s'exalter…
    

     

    Adages
    graves, fiers : halte à qui les emploie
    En voulant
    les plier : la résignation  
    N'est pas
    le fort des mots : la révolution, 
    En allant
    plus avant gare à ce pas de l'oie
    

     

    Qui
    faisait frissonner le pauvre juif errant
    Le
    tzigane, l'homo, tout être sans défense, 
    Car le
    peuple ignare les jugeait une offense 
    À la face
    de Dieu ; de quel Dieu ? L'ignorant
    

     

    Ne
    comprend point qu'il a, misérable microbe, 
    Plusieurs
    tours pour un Dieu qui va les rassembler ; 
    L'homme
    cet orgueilleux, au lieu de tant trembler, 
    Devrait
    éradiquer des églises la robe…
    

     

    Mais nous
    n'en sommes là  ! Il nous reste leurs chants,
    Doucereux
    et menteurs : combien de millénaires 
    En
    viendront-ils à bout  ? futurs millionnaires,
    Votez donc
    pour celui qui flatte vos penchants….
    

     

    Germaine
    CARTRO le 04/02/16
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  • SACRIFICE

     

     

     

    « Debout la vie ! » a dit l'Aztèque !

     

    En contemplant tes cheveux bruns !

     

    Les Dieux du ciel seraient chagrins

     

    S'ils ne mangeaient pas leur pastèque

     

     

     

    Arrosée un peu de ton sang,

     

    Liquide rouge de tes veines !

     

    Tes lamentations sont vaines,

     

    Ils hument déjà ton pur-sang !

     

     

     

    Redresse-toi ! Surtout sois fière !

     

    Car tes compagnes aujourd'hui

     

    Désireraient la place qui

     

    Fait étinceler leur lumière !

     

     

     

    « Debout ta vie ! » elle peindra

     

    De pourpre le ciel du Mexique !

     

    Tu seras fêtée en musique,

     

    Et Quetzatcoatl t'aimera !

     

     

     

    Germaine Cartro

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  • ACCUEILLEZ-LE SEIGNEUR…


    Accueillez-le, Seigneur, dans votre immense Amour,
    Car il n’était qu’Amour…
    Attentif aux fleurs, aux arbres, aux animaux
    Et aux petits oiseaux…

    Quand l’un d’eux, venait se cogner
    Au mirage de la verrière,
    Traquenard mortel,
    il en aurait pleuré…
    Il lui plaisait de promener Lana,
    Notre  chienne, blancheur bouclée, à la queue en panache,

    Il contemplait, attendri, sa gracieuse allure ;
    Il ne croyait pas en Dieu,
    Trop pure abstraction,
     Mais il croyait en la vie, en la nature,
    Dont nous sommes les enfants...

    Nous ne cessons de nous chercher, de nous transformer
    Pour devenir l’égal de celui qui nous voit ployer
    Sous notre faix…cette illusion ;
    Et par-dessus tout, il m’aimait


    Pour nos enfants, il s’est usé au travail, ne demandant
    Qu’un regard, un encouragement, une approbation ;
    Homme en marche, éternelle progression
    Pour ceux qu’il aime. et pour lui-même…

    Distinctement prononcé, son dernier mot :  mon prénom…

    Il n’était qu’un homme ; je ne suis qu’une femme,
    Tellement seule maintenant, sans son chaud regard d’Amour ;
    ¨Pour lui seul je n’avais pas changé ; j’étais toujours
    La fillette sans père, ni repère qu’il avait épousée….

    Germaine CARTRO

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    ETERNEL VOYAGE

    AUTOMNE ROUX ET PLUVIEUX :
    MON DIEU QUE LA NATURE EST BELLE !
    ELLE EST BELLE MAIS SI REBELLE
    ET PUNIS SERONS PAR LES DIEUX !

    ESPÉRONS TOUS  QUE CE VOYAGE
    SUR LA PLANÈTE OÙ NOUS VIVONS
    - ELLE, SI BELLE, CE COCON ! -
    NE SE TRANSFORME EN CAFOUILLAGE !

    FINIS LES TRANQUILLES PARCOURS
    SUR LES GABARES AQUATIQUES,
    LES PROMENADES ROMANTIQUES
    DES ÉCOLIERS APRÈS LEURS COURS !

    CAR MAINTENANT TOUT VA TROP VITE !
    D'AUTRES PAYS EN UN INSTANT
    - POUR L'AVION RIEN N'EST DISTANT - ,
    NOUS OFFRENT UNE MAIN-D'OEUVRE ÉTIQUE !

    S'ILS NE S'USENT PAS LA SANTÉ
    POUR UN SALAIRE DÉRISOIRE,
    POUR LE PAUVRE LE PROVISOIRE
    N'EST QUE DURE RÉALITÉ !

    COURONS, COURONS TOUJOURS PLUS VITE
    NOUS NE TROUVERONS  LE REPOS
    QU'EN CE  JOUR LOINTAIN DU TOMBEAU
    MAIS CHARON PERSONNE N' ÉVITE !

    NOUS N'ÉCHAPPERONS AUX SINISTRES
    QU'ENSEMBLE NOUS AVONS CRÉÉS
    QUAND SERONS NOUS MOINS ARRIÉRÉS,
    LORSQUE AURONT DISPARU LES CUISTRES !
     
    GERMAINE CARTRO le 18 01 2015
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