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     Poésie néo-classique

     

    Mariage pour tous

     ou

     Germination tout terrain

     

      

    Un acte très banal nous projette en ce monde,

     Le destin aux aguets mène aussitôt la ronde,

     

      

    Les couples attendris vont d'abord s'émouvoir,

     Avant le rituel dénommé leur devoir,

     

      

    Mais comment procréer avec un même sexe,

     L'alchimiste divin se révèle perplexe,

     

      

    Impossible en ce cas d'avoir un rejeton,

     Et connaître dès lors un joyeux feuilleton,

     

      

    Le savant apparaît dans sa verve craquante,

     Proposant à l'amour la gélule manquante .

     

     « La nature » dit-il, « n'a pas fait son boulot,

     Suivez donc mes conseils et gagnez le gros lot,

     

     La science permet de sortir de l'impasse,

     Acceptez cependant son tour de passe passe,

     

     Mon beau laboratoire élabore des œufs,

     Pour permettre à chacun de combler tous ses vœux,

     

      

    Ainsi, neuf mois plus tard naît l'attendu bipède,

     Croyez en l'institut, c'est bien le seul remède . »

     

     Devant l'éclosion d'une nouvelle fleur,

     Qu'importe le jardin pour cueillir le bonheur .

     

     

    Georges LAFON

     

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    CELESTE

     

     

    Interrogeant un grand devin

    Pour découvrir sa bonne étoile,

    Elle cherche un amour en vain,

    Sur sa quête levons le voile. 

      

    Le baptême lui donne un aimable prénom,

    Malgré sa face de guenon,

    L'artiste n'aurait pu la peindre sur sa toile.

    Céleste on l'appelle depuis,

    Reconnaissez l'arbre à ses fruits

    Tant la sottise est sa jumelle.

    Elle refuse net de se jeter à l'eau,

    Dénigrant Céladon vivant en son château

    Et qui veut l'épouser. Oh l'étrange nouvelle !

    L'impertinente croit qu'il ne parle qu'en vers,

    Ne marche-t-il pas de travers ?

    Les bras pourtant montrent leur force,

    Articulés sur un beau torse.

    Mais il repart, le châtelain,

    Car son bonheur paraît devenir incertain.

    Les heures tournent à l'horloge,

    A-t-elle rompu le fil d'un noble destin ?

    La solitude l'interroge. 

     

    Après le temps des séducteurs,

    Viennent alors d'affreux censeurs.

    Aux cœurs hélas trop difficiles,

    Ne restent qu'amants imbéciles.

     

                                                Georges LAFON

     

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    Jamais contente

     

     

    «  Cours chez le médecin pour suivre une ordonnance ! »

     

    De la mode aujourd'hui les bons gros sont exclus,

    Ma femme un certain jour perdit sa contenance,

    Car mon poids d'autrefois lui faisait souvenance,

    Ventre plat, taille svelte étaient bien révolus,

    Quel régime opportun gommera le surplus ?

    Le corps du vétéran  montra sa dissonance.

     

    « Cours chez le médecin pour suivre une ordonnance ! »

     

    Au combat vertueux nous voilà résolus,

    Mais l'avis médical manqua de prévenance :

    Dévorant  désormais  ma piteuse finance,

    Les rôtis et gâteaux jamais ne sont élus,

    Les beaux  légumes verts se présentent moulus,

    Je découvre l'horreur de leur inconvenance.

    Voyez mon repentir, au diable l'abstinence !

    Ce triste maigrichon ?  L'épouse n'en veut plus !

     

    Georges Lafon

     

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  • LES FLEURS DE MON JARDIN de Georges Lafon

        

     Des fleurs de poésie et d'humour, cela va de soi! Mais aussi les fleurs nées du pinceau de Lou Lafon pour enchanter les yeux en même temps que l'oreille et l'esprit...

    Disponible chez l'auteur.

      

      

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    Héritage

     

     

     

    Ce grand bloc de silex au sein de mon village, 

    Célèbre son héros dont les multiples ans,       

    S'éteignirent hélas trop tard pour ses enfants,  

    Lui valant sans remords un grincheux persiflage.

     

    .       Les descendants jaloux vinrent par tous les temps,

          Réservant à l'aïeul d'hypothétiques miettes          

    Oh les tristes fripons, infâmes mécréants !    

     

    Mais l'arbre encore vert faisait des galipettes,

    Riche comme Crésus, le voilà généreux,        

    Lorsqu'il mourut enfin parmi les bienheureux,

    Son dernier successeur dut éponger les dettes.  

     

    Le vieux chêne endormi, maintenant sonne creux.    

     

    Georges LAFON

      

      

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