• CÉLESTE

     

     

    CELESTE

     

     

    Interrogeant un grand devin

    Pour découvrir sa bonne étoile,

    Elle cherche un amour en vain,

    Sur sa quête levons le voile. 

      

    Le baptême lui donne un aimable prénom,

    Malgré sa face de guenon,

    L'artiste n'aurait pu la peindre sur sa toile.

    Céleste on l'appelle depuis,

    Reconnaissez l'arbre à ses fruits

    Tant la sottise est sa jumelle.

    Elle refuse net de se jeter à l'eau,

    Dénigrant Céladon vivant en son château

    Et qui veut l'épouser. Oh l'étrange nouvelle !

    L'impertinente croit qu'il ne parle qu'en vers,

    Ne marche-t-il pas de travers ?

    Les bras pourtant montrent leur force,

    Articulés sur un beau torse.

    Mais il repart, le châtelain,

    Car son bonheur paraît devenir incertain.

    Les heures tournent à l'horloge,

    A-t-elle rompu le fil d'un noble destin ?

    La solitude l'interroge. 

     

    Après le temps des séducteurs,

    Viennent alors d'affreux censeurs.

    Aux cœurs hélas trop difficiles,

    Ne restent qu'amants imbéciles.

     

                                                Georges LAFON

     

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