• NOVEMBRE 2013: L'AUTOMNE

     

     

    Un espoir en automne

     

     

    Je vois hélas poindre l'automne,

    Les feuilles se revêtent d'or,

    L'été soudain nous abandonne,

    La forêt change son décor.

     

    Même l'azur se démantèle,

    Il ne retient des souvenirs

    Que notre amour, si peu fidèle,

    Voici le temps des longs soupirs.

     

    La sève fuit, elle profane

    Les végétaux fous de stupeur,

    Mais l'espoir vient en filigrane,

    A la lisière de mon cœur.

     

    S'estompe alors l'ombre du doute,

    Dans mon hiver naît l'arc en ciel,

    J'oserai donc prendre la route,

    Pour une autre lune de miel.

     

    Georges Lafon

     

     

     

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                                     NOVEMBRE

     

     

    Ce jour, Novembre a revêtu

    Son grand manteau d’ardoise,

    Au bord des labours nus

    Un peuplier pavoise.

     

    Comme poignées d’écus

    Les feuilles d’or crépitent,

    Sur l’eau grise des rus

    Quelques reflets palpitent. 

     

    La pluie s’en est venue

    En longue ondée sournoise,

    Ce jour Novembre a revêtu

    Son grand manteau d’ardoise.

     

                                                                                        Jacqueline ESCORIHUELA

     

     

                      

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    PAYSAGE D'AUTOMNE 
     
    Rien ne vaut en automne
    Sous un ciel lumineux
    Chênes et résineux
    De ma terre gasconne...
     
    Au loin sur la colline
    Roussâtres et sereins
    Surveillant le bon grain
    Les chênes dodelinent...
     
    Ces sentinelles-là
    Soupçonneux se tracassent
    Car quelques pies jacassent
    Et picorent déjà...
     
    Les sapins verts bleutés
    De lumière étincellent :
    Réjouis ils recèlent
    Des Noêls enchantés !
      

    Arbres équilibrés

    Projetant sur les rives

    Des ombres qui dérivent

    En contours acérés.... 

     
    Germaine CARTRO

      

      

      

      

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    LE PRINTEMPS DE L'HIVER  

     

    Vous êtes tous les trois

    Partis un jour d'automne

    M'imprégnant chaque fois

    D'un chagrin monotone. 


     

    Vous vous étiez enfui

    Sur ces îles exquises,

    L'automne avez-vous fui

    En allant aux Marquises ? 


     

    Avec amusement

    Votre âme de poète

    Fit joyeux testament

    Sur la plage de Sète. 


     

     Le piano s'est tu

    Sous le glas qui résonne,

    "Dis, quand reviendras-tu ?"

    Souvent mon cœur chantonne. 


     

    Au printemps de l'hiver

    Voici plusieurs années,

    Pour moi c'était hier,

    Les fleurs se sont fanées.  

     

                                                                               Dominique KIRCHNER

     

     

      

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                                             FEUILLES...


     



    Hier mon arbre perdit ses feuilles,
    Ses larges feuilles de mûrier,
    D'un vibrant jaune ensoleillé :
    Et depuis mon mûrier s'endeuille...

    Sur ses fines tiges d'acier
    Ne subsistent que quelques feuilles
    Que le vent des autans effeuille
    Un peu, beaucoup, sans y penser...

    Ses feuilles reçurent l'ondée
    Et contemplant le blond linceul
    Qui leur servira de cercueil,
    Elles pendouillent, désolées...

    Les feuilles s'ajoutant aux feuilles
    En un frais tapis sous nos pieds
    Viendra le printemps y germer
    En un fertile humus de feuilles...

    Que nous reviennent nos printemps,
    Nos automnes aux rousses feuilles ;
    L'hiver transcendera nos feuilles :
    Nous nous réveillerons contents !

           

     

                                   Germaine CARTRO

           

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    NUIT D'AUTOMNE

    Le soleil s'est caché. Le bleu soir indigo
    Balance sa nacelle au vent qui se promène ;
    S'emmitoufle la lune en son écharpe blême,
    Elle pare la nuit de son discret  halo...

    Un hibou dans sa cache ulule incognito ;
    L'enfant émet un voeu qu'il ajoute au barème ;
    Des poussières d'or dessinent un trirème
    Qui figurent l'espoir d'un rare Eldorado.

    La feuille, en un soupir s'agenouille : silence !
    L'automne l'a parée au seuil de son départ ;
    Son fourreau frissonnant attire le regard :
    Un farfadet épris goûte sa rutilance..

    La dernière rose à l'air affable et doux
    Parfume le jardin d'une ultime fragrance,
    Que capte le zéphyr en sa désespérance ;
    L'éclat du ver luisant cligne de l'œil, jaloux...

    Germaine CARTRO le 23 07 2005
     

     

      

     

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                                   NOVEMBRE  

                                                                                       (Gérardine)

     

     

    MUSE PRENDS-MOI LA MAIN POUR TRAVERSER LA NUIT.

    Le pourpre du coteau que le ciel abandonne

    Tente de retenir le moineau qui s’enfuit

    Au bocage défunt, reste la belladone,

    Bouquet opiacé dont l’odeur nous poursuit.

     

    Carrefour invisible où le temps se cramponne,

    Dans ce mois scorpion, souffle un vent scélérat.

    La chaleur, infidèle, a déserté, friponne,

    Le jardin s’étiole et perd son apparat.

     

    En l’incarnat trompeur de cette saison morte,

    Venant à mon secours, dans ce parcours ingrat,

                Un poème amical souffle  devant ma porte.

     

                Sur la vague des mots, quand la gaieté  me fuit,

    Afin qu’un vers joyeux puisse me faire escorte,

     

                MUSE PRENDS-MOI LA MAIN POUR TRAVERSER LA NUIT.

     

                                                 Mireille TURELLO-VILBONNET

     

     

     

                                      

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                       TOUSSAINT 

      

    Qui nous délivrera des matins gris d’automne ?

    Novembre anéantit les petits mots-vitrail

    Et le fil du silence où le chagrin frissonne

    Ride, de nos pensers, le sinistre attirail. 

     

    L’étoile disparaît au fil des heures sombres,

    Dans les flaques du temps, la mémoire s’endort.

    Le désir de poème au milieu des décombres

    Semble s’évanouir en évoquant la mort. 

     

    Sous l’encre de l’ennui l‘indigente voyelle

    Appelle la consonne en voile d’apparat.

    Niant le désespoir, la rime alors rebelle

    Retrouve, pour sa danse, un nouvel entrechat. 

     

    Les chansons de jadis font reculer l’angoisse

    Dans la vieille forêt d’images en sanglots.

    Sur le buvard du ciel s’enfuit l’ombre rapace

    Remettant en lumière Arlequins et Pierrots. 

     

    Hélas ! l’illusion tellement éphémère

    Qu’efface brusquement la pluie en petit grain

    Fait renaître, affligée, une noire chimère

    De souvenirs trop vifs d’où jaillit le chagrin. 

     

     

                            Mireille TURELLO-VILBONNET

     

     

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                                CRÉPUSCULE

      

    Par les beaux soirs d’octobre au ciel immense et gris,

    Quand le déclin du jour hésite au bord des terres

    Et que la nuit suspend l’envol des noirs esprits,

    L’espace ouvre son vide aux innocents mystères

    Des songes où se plaît le cœur le mieux compris.

      

    La brise tendrement brasse en vagues légères

    Des fantômes frileux comme un retour d’exil,

    Des spectres incertains, des formes éphémères,

    Que l’on sent près de soi flotter, peuple subtil :

     

    On dirait qu’empêtré de leur foule confuse,

    Demain cherche à tâtons dans hier son profil,

    Tandis que l’ombre lente au chagrin se refuse ;

     

    On sourit à l’écho de bonheurs défleuris

    Qui s’éparpille, grêle, en son de cornemuse, 

     

    Par les beaux soirs d’octobre au ciel immense et gris.

     

                                                       

                                              Marie-José BERTAUX

     

     

     

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    Si l’automne…


     

    Si l’automne ternit tous nos beaux jours passés

    Jusqu’au pénible hiver qui ruine nos heures,

    Se peut-il que la mort discrète en son palais

    Nous enchaîne à sa cause en d’ultimes demeures ?

    Pas si sûr !  Je le crois, nos voix intérieures

    Toutes supplient depuis de l’éloigner un temps.

    Tôt… elle s’en viendra, certes, à nos dépens,

    Longuement chuchoter à nos âmes bien vieilles,

    Je l’entends, je le sais, en des pas de brigands,

    De mettre terme un jour aux longues nuits de veilles.

     

                                                      Pierre GABARRA

     

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