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ESTIVALE TRANSHUMANCE
Poésie libérée
ESTIVALE TRANSHUMANCE
Vêtu d’un lourd chagrin,
Le tremble de l’automne
Prend un habit de lune.
L’autan vient inhumer
Les aurores nuptiales.
Les sombres nuages,
Dans un ultime élan,
S’enlacent en rouleaux.
Sous ses tresses brunes
L’héliotrope attend…le glaive !
Au ténébreux appel
D’une si longue nuit,
Les essences légères
Deviennent volatiles
Et la pauvre cigale
De Phoebus, orpheline
Va s’habiller d’errance.
Á l’heure des adieux
Le jardin est trahi….
Car, avec ton départ,
Toi, mon si bel été,
S’éteignent, peu à peu,
Les couleurs de la vie.
Ô mon été-cratère !
Mon songe barcarolle,
Ma flamme….
Emprisonnée dans un velours de brume…
Mireille TURELLO-VILBONNET
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