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CANTILÈNE
Poème en prose
CANTILÈNE
La ténébreuse tour pleure la nostalgie des années-volupté de la folle jeunesse, en secret le donjon a caché tant d’ivresses !
Mais où sont nos amours d’antan ?
Sous le hallier désert, il n’est plus de baisers et l’archer de l’amour murmure l’oremus. Pour répondre aux créneaux éraillant leur complainte, le cri du gypaète endeuille la vesprée.
Mais où sont nos amours d’antan ?
Le pont-levis, chagrin, dans sa décrépitude, déchirant, fait grincer les gonds rouillés de pleurs de nos étreintes mortes. La douve apitoyée verse les larmes vertes de l’impossible oubli.
Mais où sont nos amours d’antan ?
Mireille TURELLO-VILBONNET
Mai 2013
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Commentaires
Quel beau chant...