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    UN JOUR NOUVEAU SUR LES HIGHLANDS

     

    Dominant les Highlands sous un halo blafard,

    Ils attendent la mort de l’aube nébuleuse

    Où le regard se perd, en guettant, sous le fard,

    Du suprême séjour, la beauté lumineuse.

    Puis la lune gravide enfante un jour nouveau,

    Modèle sa rondeur à l’astre qui s’élève,

    Et du sombre horizon souligne le niveau

    Dont l’épure cintrée amorce un axe, et crève.

    Répandant sur les lacs, le feu pur et le sang,

    Les efforts du soleil auréolé de pourpre,

    Escamotent des cieux l’empire finissant.

    En son globe, fondu, tout un flot d’or à sourdre.

    Se confondent bientôt la lumière et le ciel…

    Les orbes ont versé, de l’azur diaphane,

    L’aurore et son rubis dans les veines d’Uriel,

    Pour l’éloigner encor de ce monde profane.

                                                   Annette Ruflet.

     

     

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    LE PRINTEMPS DES POETES 

     

     

    La douceur s’est posée enfin 

    Sur nos vers engourdis de givre. 

    L’adieu chante l’hiver défunt, 

    Dansent nos pieds fiers de revivre. 

     

    Un peu de musique au soleil, 

    Voilà qu’une ardeur matinale 

    A peine éclose du sommeil 

    Nous redit la fête automnale. 

     

    Alors que vibre un air nouveau, 

    La lumière cerne les ombres, 

    La rime éblouit le cerveau 

    Chassant le spleen de ses coins sombres. 

     

    Tout est mouvant comme les blés. 

    L’encre enivre la feuille blanche 

    Les porte-plumes endiablés 

    Lâchent les mots en avalanche. 

     

    Ce printemps le rythme fleurit, 

    Comme inspiré d’un long carême. 

    Pour estomper les vieux jours gris 

    Revient le souffle du poème. 

     

     

                                                         Annette Ruflet  

                                                          Le 01 septembre 2012.

     

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    1866-2012

     

     

    Qui se souvient encor du vieux « Temps des cerises »,

    Ces fruits, d’un espoir fol, éclatants de beauté ?

    La chanson promettant bonheur et liberté,

    Paris se soulevait de mille âmes éprises ?

     

    Ses sentences, hélas ! demeurent incomprises !

    Pour un peuple  de gueux, famélique, exploité :

    Un déchirant appel, mais qu’en a-t-il été ?

    Aujourd’hui, de l’amour évoquent les traîtrises.

     

    Cet air que l’on entonne hissant les barricades,

    Quand les destins rompus se brisent en cascades,

    Du sang des communards a taché le drapeau.

     

    Devenu, par miracle, une dernière danse,

    Désespoir éternel qu’on emporte au tombeau,

    Tout est charme et langueur…aussi,  lorsqu’on y pense… 

     

     

    Annette RUFLET et Mireille TURELLO-VILBONNET

     

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    SOREZE 

     

    Quallait-il donc faire à Sorèze ? 

     

    La fête des Arts bat son plein, 

    Joue un concert en crachin dièse. 

    Richard quitte la charentaise 

    Pour visiter le patelin, 

    Et, qui sait, vendre son vélin ? 

    Las ! Ce n’était quune hypothèse ! 

     

    Quallait-il donc faire à Sorèze ? 

     

    Mais dinfortune il ne se plaint, 

    Et si la recette est mauvaise, 

    Faire ripaille à la française 

    Alimente en eau son moulin 

    A lheure du Saint Marcellin : 

    Comment traiter dune genèse ? 

    Modeler lhumain dans la glaise, 

    Ou le créer lors dun câlin ? 

     

     

                                                                              Annette Ruflet               

                                                                                  le 18 juin 2012.

     

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    PROVENCE 

     

    Danse en mon cœur, belle Provence, 

    Car mai dévoile sa splendeur. 

    Par petits bonds l’été s’avance 

    Mais couvre son feu de pudeur. 

     

    La vigne affichant sa jeunesse, 

    Fille d’un sol capricieux, 

    Chante louange à la finesse 

    D’alchimiste au don précieux. 

     

    Et le vent s’offre des bourrasques 

    Entre le ciste et l’olivier. 

     

    Haut juchés sur leur promontoir, 

    Les vieux ossements d’un château 

    Nous content la petite histoire, 

    Celle qu’on dit sous le manteau. 

     

    Et le vent s’offre des bourrasques 

    Entre le ciste et l’olivier. 

     

    Le soir,  des vapeurs corallines, 

    Part l’incendie à l’horizon, 

    Il répond à l’or des collines 

    Dans un parfait diapason. 

     

    Puis, quand à la lune on s’éveille, 

    Alors que Nature se tait, 

    Le mot profond nous émerveille 

    Comme à l’âge où l’on méditait. 

     

                                                                                                                         Annette Ruflet       14 mai 2011.

     

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