-
À MA GRAND-MÈRE
A ma grand-mère
A ma grand-mère
L’orpheline déracinée
A sa souffrance, à sa misère
A son exode, à ses valises
A ses rêves oubliés.
Aux histoires de son enfance
A ses berceuses qui se balancent
Encore sous mes paupières
Et que parfois je chante.
Ah, ces complaintes lentes
Des femmes qui ont trop travaillé
Comme Mémé
A ma grand-mère
Dont je porte le prénom
A sa force, à sa lumière
A ses pardons
A ses renoncements
A son regard d’enfant.
Aujourd’hui si vieille
Elle souffle le printemps
Me donne le goût d’y croire
De cultiver l’espoir
Elle qui a tant semé
Mémé
Dorothée Alliot Gonçalves
-
Commentaires