• 2 NOVEMBRE:JOUR DES DÉFUNTS

     

    Chrysanthèmes fleuris, évoquez leur mémoire

    Et la fugacité de notre propre histoire.

     

    2 Novembre : Jour des Défunts

     

    Nous partons, un par un, nous dépeuplons les rues

    Vers le vieux cimetière où des tombes ventrues

    Recueillent quelques fleurs, tristement, humblement,

    Sur le marbre parfois, le granit, le ciment.

    L’assistance d’ici ne se veut point bavarde

    La paix y règne en maître alors l’esprit musarde.

     

    Ils sont partis déjà dans les ombres du vent

    Mais je les sens si près, moi, triste survivant !

     

    Ils n’ont pu s’éloigner, agrippés comme un lierre

    Au cœur du souvenir imprégné dans la pierre.

    Dans l’air environnant, un quelque chose d’eux

    Demeure, à tout jamais, invisible à mes yeux.

    Je les sens près de moi, présences secourables

    Ils sont, de mon parcours, mânes impondérables.

     

    Ils sont partis déjà dans les ombres du vent

    Mais je les sens si près, moi, triste survivant !

     

    Arrive la saison de joindre la cohorte

    De tous ceux que j’aimais veillant à notre porte,

    Le brouillard hermétique en prolongeant le noir,

    Dans ma mémoire égrène un tintement d’espoir.

    Sans crainte de la mort, calme et prête à la suivre,

    J’admire le couchant qui se teinte de cuivre ;

    Là mon corps enfoui dans un terrain fécond

    Reposera sans croire en l’avenir second.

     

    Ils sont partis déjà dans les ombres du vent

    Mais je les sens si près, moi, triste survivant !

     

    Mireille TURELLO-VILBONNET

     

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