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blog consacré à la poésie et aux activités de la Société des poètes et artistes de France, délégation de Midi-Pyrénées

LE CYGNE

Classique 

 

                     LE CYGNE        

 

Dans le vieux jardin de la ville,

Tel un galion, l’oiseau blanc,

Dans le bassin, sur l’eau tranquille,

Sillonnait son reflet tremblant. 

 

Sous un grand saule séculaire,

Vêtu de noir, un galopin

S’asseyait près de l’onde claire

Et lui jetait des bouts de pain. 

 

Il extirpait de sa musette

Un crayon noir puis un carnet

Et, se disant humble poète,

Il transpirait sur un sonnet. 

 

Comptant ses pieds, traquant la rime,

Le galopin faisait des vers

Qui racontaient l’oiseau sublime

Glissant seul dans son univers. 

 

Un jour d’hiver glacé, maussade,

On ne le vit pas au jardin,

Il paraît qu’il était malade

Et puis…on apprit un matin … 

 

Mais, dans le jardin de la ville,

Sillonnant leurs reflets tremblants,

On  voit sur le bassin tranquille,

Flanc contre flanc, deux oiseaux blancs.

 

 

                                                  Frédéric ROCHE

 

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I
maintenant les galopins ne font plus de vers ! à peine s'ils savent lire , écrire et compter ! Ce galopin-là ce devait être vous ! Continuez à nous diffuser vos merveilles ! Germaine
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