1866-2012
1866-2012
Qui se souvient encor du vieux « Temps des cerises »,
Ces fruits, d’un espoir fol, éclatants de beauté ?
La chanson promettant bonheur et liberté,
Paris se soulevait de mille âmes éprises ?
Ses sentences, hélas ! demeurent incomprises !
Pour un peuple de gueux, famélique, exploité :
Un déchirant appel, mais qu’en a-t-il été ?
Aujourd’hui, de l’amour évoquent les traîtrises.
Cet air que l’on entonne hissant les barricades,
Quand les destins rompus se brisent en cascades,
Du sang des communards a taché le drapeau.
Devenu, par miracle, une dernière danse,
Désespoir éternel qu’on emporte au tombeau,
Tout est charme et langueur…aussi, lorsqu’on y pense…
Annette RUFLET et Mireille TURELLO-VILBONNET