•     

    LA PETITE BONNE.

     

    Dans ton rêve souris en songeant à ta terre,

    Où, conteur attitré, ton ami le griot

    Avec joie annonça cette bouche de trop

    Qu'il fallut éloigner, système héréditaire...

     

    A l'âge de douze ans - parfois sept au besoin

    Suivant tradition on t'exploite en famille;

    Ventes sur les marchés. Sans compter qu'une fille

    Comme petite bonne, à Cotonou - Bénin -,

     

    Des excès d'un " parent " nullement protégée,

    Alors que les enfants du soi-disant tuteur

    Partent à l'école – livrée à l'exploiteur,

    Fillette sans secours, comme mule chargée

     

    Tu conserves au coeur, le plus beau des secrets,

    - Ne pouvant requérir l'instruction promise, -

    Une poussière d'or : ô! souvenance exquise

    D'un rayon lumineux où dansent des reflets...

     

                                   Germaine CARTRO

     

     

            MAI 2014  - TRAVAIL                                      MAI 2014  - TRAVAIL                              MAI 2014 TRAVAIL    

     

      

     

     

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  •  AVRIL 2014: JARDIN

     MON  JARDIN 

     

                                      A la lueur du clair matin

    A l'heure où les  oiseaux s'éveillent

    Je suis allée dans mon jardin

    En passant sous la vieille treille. 

     

    Les roses remplies de rosée

                                      Semblaient  m'accueillir avec joie.

    Longuement, je les regardais

    Et les caressais de mes doigts. 

     

    Tout à côté, près du grillage

    Recouvert de volubilis

    Naissent des violettes sauvages

    Formant  un odorant massif. 

     

    Point n'est jardin sans beaux dahlias

    Aux couleurs nombreuses et vives

    Ils abritent les hortensias

    D'une chaleur trop agressive. 

     

    J'aime les fleurs de mon jardin.

    Je leur consacre de mon temps.

    Ce n'est qu'un tout petit lopin

    Mais il est si beau au printemps ! 

     

    Ce soir, j'irai leur apporter

    De l'eau afin qu'elles survivent

    J'aurai le temps de m'attarder

    Jusqu'à ce que la nuit arrive. 

     

    En passant sous la vieille treille,

    Demain j'irai dans mon  jardin

    A l'heure  où les oiseaux s'éveillent

    A la lueur du clair matin.

     

                                                   Lucienne BARBAROU

      

     

    AVRIL 2014: JARDIN

    Gérardine

      

    Lire dans mon jardin

     

    Lire dans mon jardin des vers de Lamartine,

    Dans l'ombre du tilleul écouter leur chanson,

    S 'enivrer du parfum de la rose églantine,

    Des couplets lumineux récolter la moisson,

    A rejoindre le ciel Jocelyn se destine.

     

    Ô poètes priez que vienne la mousson

    Fertiliser vos cœurs, pour honorer la muse,

    Son message d'amour joyeux comme un pinson,

    Tel un philtre grisant dans chaque être s'infuse.

     

    Des rimailleurs hélas ignorent tout devoir,

    Leurs fades idéaux laissent l'âme confuse,

    Comment pourraient-ils donc simplement m'émouvoir.

     

    Soudain surgit l'éveil d'une strophe crétine,

    Une pensée alors me redonne l'espoir:

     

    Lire dans mon jardin des vers de Lamartine.

     

    Georges Lafon

     

     

    AVRIL 2014: JARDIN

     

     

      Mon jardin au printemps,

    Etendue émeraude au parfum envoûtant,
    Dès les premiers beaux jours survient l'apothéose
    Des jacinthes, oeillets ; bois piqueté de rose,
    Le léger tamaris vers nous ses grappes tend ;

    Il dit "admirez-moi, éclos en cet instant
    Car je ne dure hélas que ce que vit la rose,
    Bientôt mes doigts couverts d'un frais nuage rose
    N'offriront aux matins que leur brun  déroutant

    Dont nous imaginons les corolles fleuries...
    Mais nos yeux s'ouvriront sur nymphes des prairies
    Essaimant  à deux pas, les relais résistants

    De votre abondance, virginales aimées,
    À la saison d'amour, au retour du printemps,
    Ravissement des yeux, corbeilles animées...

    Germaine CARTRO

     

    AVRIL 2014: JARDIN

     

    LE JARDIN DÉLAISSÉ

     

    Du sol sec cent fois rebattu,

    Entre le chiendent et la mousse,

    Obstiné, le narcisse pousse

    Et flamboie à fleur que veux-tu;

     

    L'ancolie et la primevère,

    En sauvageonnes sans façons,

    Aux allées comme au vieux gazon,

    Prodiguent leur graine légère;

     

    L'iris foisonne; du lilas

    Les drageons lutinent les branches;

    Le rosier pimprenelle épanche

    Le fouillis de ses falbalas:

     

    Ô jardin que la main délaisse,

    Paradis perdu sans fracas,

    Fruste éden qui ne songes qu'à

    Fleurir et refleurir sans cesse,

     

    Ô frère naïf de ce Mont

    Où la Muse oubliée sommeille,

    En rêvant qu'un Orphée réveille

    Les rythmes purs que nous aimons!

     

    Marie-José Bertaux

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  •  

     

    PROMENADE 

     

    Il marche lentement dans un plat paysage, 

    Où l'herbe verte et drue étale ses bouquets ; 

    Sur sa droite, en panache, un ténébreux bosquet 

    Offre son havre heureux aux amants de passage...

     

    Un vent capricieux propulse par à coups, 

    Son air, ingénument, langoureuses cascades, 

    Et sa chair excitée, au cœur de ses saccades, 

    Par l'invisible ami l'embrassant dans le cou...

     

    Il arrive soudain, au pied d'une cascade 

    Qui dévale une pente aux gros cailloux blanchis 

    Et par l'amusement qui jamais ne fléchit, 

    D'une Ondine naïve, aux rires en cascade 

     

    Qui s'ébat nuit et jour, fontaine des rochers ; 

    Sans attendre un instant, il enlève, folâtre,  

    Ses vêtements ; il n'est vêtu, cet idolâtre 

    Que par la nymphe d'eau venant l'empanacher... 

     

    Germaine CARTRO

     

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  •  

     

    FÉVRIER 2014: FEU

     

     

     

    J’ai cherché le feu

     

     

    Je cherche le feu, le voici

    J’ai fouillé dans les cendres

    Et senti la poudre tiède de douceur

    Accompagnée des morsures des braises 

     

    J’ai cherché dans les cendres

    De la mémoire du silence

    Et je t’ai trouvée, douceur,

    Avec la soif de ton corps en braises 

     

    J’ai cherché la douceur

    Entre la demeure des instants

    La patience d’un feu – soudain

    De nouveau ravage mon âme

     

     

    René Chabrière – 28 mai 2012

     

                     Le feu sacré                      FÉVRIER 2014: FEU

     

    La vestale

    Silencieusement

    S’avance dans le temple.

     

    Son âme légère

    Guide ses doigts

    Pour faire vivre

    La flamme-prière.

     

    Instant suspendu

    Entre le dieu et l’homme.

    Le feu sacré

    Relie la terre et le ciel.

     

    Symbole puissant

    Qui libère des chaînes.

    Symbole puissant

    Qui apporte l’espoir.                                    


                                                         Yvonne NAVE



    Jezel


    Le feu sous les cendres


    Passe le temps et son train-train

    Les heures, les jours manquent d’entrain

    Noyés dans le dernier quatrain.

    Mais le feu couve sous les cendres.

     

    Le vers s’est perdu dans le vent

    Avec un sillage mouvant.

    Le regard le suit en rêvant

    Et le feu couve sous les cendres.

     

    Demain, quand le soir tombera,

    Que le disque d’or flambera

    Notre âme se réveillera

    Car le feu frémit sous les cendres.

     

    De nouveau couleront les mots

    Ciselés comme des émaux,

    Point n’est besoin de chalumeaux

    Quand le feu renaît de ses cendres.

     

    Puis le poème se construit,

    Mûrit lentement comme un fruit

    Avant de s’envoler sans bruit :

    La flamme a jailli de ses cendres !

     

                                                           Yvonne NAVE

     

    FÉVRIER 2014: FEU

     

    TANT DE FEUX

     

    L’homme a inventé le feu dans la nuit des temps…

    Un soleil extraordinaire, différent.

     

    Le feu fut sacré tel un objet de culte,

    Vénéré de façon plus ou moins occulte,

     

    Entretenu et conservé tel un trésor.

    Les ascendants transmirent l’héritage d’or.

     

    Sur notre planète alors, tant de feux naquirent !

    Pour le bonheur, pour le malheur, un vrai délire.

     

    Les joyeux, beaux, chaleureux offerts par un Dieu,

    Les destructeurs nés d’un Satan cruel, odieux.

     

    Les uns sont présence appréciée, jouissance …

    Les autres, mortifères, engendrent les souffrances.

     

    Honte au feu guerrier, à tous les feux démentiels,

    A ces incendies démoniaques et criminels.

     

    Gloire à tous les feux de la vie sur cette terre,

    Aux feux bénis et tant aimés, pleins de mystère !

     

    Gloire au feu de bois, feu de joie, au feu d’amour,

    A l’embrasement des sens, hélas bien trop court ! 

     

    Georgette Simon

    31-01-2014

     

     

             LE FEU DE BOIS



    Faire un beau feu de bois est tout un art !
    Dans le respect d’une cérémonie,
    Il faut tous les éléments réunis :
    Posséder foyer choisi au départ.

    Placer brassée de brindilles séchées,
    Des sarments de vigne sont l’idéal ;
    Puis froisser feuille de papier journal,
    L’enflammer, avec patience, opérer.

    Avoir sous la main tous les instruments :
    Les pincettes et le soufflet, primordial,
    A défaut de souffle puissant, génial ;
    Des soins attentifs, du recueillement.

    Eclair de l’allumette ; le miracle
    S’accomplit ; dès lors se transmet la flamme
    D’une matière à l’autre … Vie, une âme.
    Avec mystère, jaillit l’oracle.

    Le feu envahit l’espace ; il s’étoffe,
    Forme un ensemble vraiment harmonieux
    Qu’il faudra alimenter de son mieux ;
    Justesse, attentions, sinon, catastrophe !

    Apports en qualité et quantité,
    Avec précaution, progressivement,
    Selon l’appétit qui vient en mangeant ;
    Beaucoup de soins pour la divinité.

    Bûches de chêne sont les préférées ;
    Si vous lui proposez maigre pitance,
    Elle sera vite en grande souffrance ;
    Déclinera tristement sa flambée.

     
     

    FÉVRIER 2014: FEU

     

    En donnant carcasse ou pignes de pins,
    Vous l’entendrez crépiter drôlement,
    S’exciter, pétarader follement ;
    Mieux vaudra ce qu’elle aime, le surfin.

    Sensible à la texture et à l’odeur,
    Il faudra éviter le bois humide,
    Les branchages quelconques et insipides.
    En brûlant, s’exhale parfum flatteur.

    En l’occurrence, offrez-lui un festin ;
    C’est sûr, elle vous récompensera ;
    Sa danse du feu vous enchantera !
    Sa grâce, joie, couleurs chaudes sans fin.

    Et suivant le désir des spectateurs,
    On décide de couper les vivres,
    D’arrêter ce qui nous rendait ivres.
    Alors sans pudeur s’écroule l’acteur !

    Dernier acte…Hélas ! Tout a une fin ;
    Point de rideau et sans aréopage
    Le Roi se meurt ! Il faut tourner la page ;
    Le grand artiste va mourir de faim !!!

    On l’abandonne à son bien triste sort,
    Avec regret, sans un remerciement.
    On est à son égard toujours prudent,
    En s’assurant surtout qu’il est bien mort.



                             Georgette Simon

                                      2-02-2014

     

     

                

    FÉVRIER 2014: FEU 

    NUÉES ARDENTES

      

    Les dômes couronnant les orgueilleux volcans,

    Soumis à pressions quelquefois titanesques, 

    - Présumant ces propos plutôt charlatanesques, 

    Des badauds murmuraient en souriant « cancans ! »-

     

    À ras-du-sol frôlant les mil degrés, boucans 

    Qualifiés depuis lors ici  : « paysanesques ! », 

    Explosèrent parfois, cavalcades faunesques ! 

    Sauve-qui-peut !!! trop tard ! Voici cuit le toscan ! 

     

    Deux savants, curieux, familiers, s'approchèrent 

    D'ardentes nuées qui tous les deux les fauchèrent : 

    Ils avaient beau courir, ils ne furent gagnants ! 

     

    Ils n'auraient pu prévoir : cela s'est fait si vite  

    Leurs dés étaient jetés : de ceux que l'on n'évite ! 

    Mais ne les plaignons pas : disparus les plaignants !  

     

    Germaine Cartro

     

     

      

     

     FÉVRIER 2014: FEU

     

     

    - L’églantine -

     

    J’aurais pu trembler quand ses mots ont ensemencé

    mon ciel ;

    J’aurais pu trembler quand de ses doigts elle a couvert

    mes doigts ;

    J’aurais pu trembler quand ses lèvres ont déposé sur mes lèvres

    la paix ;

    J’aurais pu trembler quand le murmure de ses râles a étreint

    ma raison ;

    J’aurais pu trembler quand sa bouche a muselé

    mes sens ;

    J’aurais pu trembler quand sa jambe a coiffé

    ma jambe ;

    J’aurais pu trembler quand elle a clos ses yeux sur

    mes désirs ;

    J’aurais pu trembler quand ses désirs ont perforé

    l’instant ;

    J’aurais pu trembler quand l’instant fut mûr

    à point ;

    J’aurais pu trembler quand son allant a pris

    ma peau,

    J’aurais pu trembler quand mes mains ont sculpté

    son corps ;

    J’aurais pu trembler quand mon agonie a perlé sur

    son cou ;

    J’aurais pu trembler quand m’ont étreint

    ses silences ;

    J’aurais pu trembler quand mes doigts ont dansé sous

    sa robe ;

    J’aurais pu trembler quand l’éther a ouvert

    ses grilles ;

    j’aurais pu trembler quand ses alcools se sont

    épanchés ;

     

    j’aurais pu trembler mais le diable n’attendait que ça.

     

    ô amie, lorsque l’âme et le corps tambourinent

    combien il est un art d’effeuiller l’églantine !

    En effleurant ses pétales je tremblerai déjà

    lorsque l’églantine éclora pour la seconde fois.

     

     

    José GARRIGOU

        

                  FÉVRIER 2014: FEU      

    Vertige

     

    Comme Phénix aux ailes de feu

    Tu inondes le ciel de ta lumière

    Pareille à cet oiseau fabuleux

    Tu décores les nuées de tes éclairs

     

    Te rapprochant plus encore des étoiles

    Tu dardes l’espace de tes flammes dorées

    Jetant sur le monde un étincelant voile

    Illuminant ainsi océans et vallées

     

    Maîtresse éternelle de mes nuits

    Que tu embrases de tes chaudes couleurs

    J’aime te voir danser avec la pluie

    Dont chacune des gouttes reflète tes rougeurs

     

    Pyromane de la voûte céleste

    Et de toutes les terres où se fige

    Ce que tu frappes, comme la peste :

    O toi Fulgure, qui me donnes le vertige !

     

    Lorsque j’observe les gerbes que tu lances

    Tel un ardent soleil projetant ses rayons

    Au milieu des nuages qui s’avancent

    Au-dessus d’un monde…en perdition !

     

    Richard MAGGIORE

    FÉVRIER 2014: FEU

    FEUX DE LA SAINT-JEAN


    Feux purificateurs et flammes fascinantes ;

    Symbolique creuset ; héritage d'antan ;

    Au solstice d'été, les brasiers de Saint-Jean

    Célébraient du soleil les vertus rémanentes...


    Mortels embrasements ou braises surprenantes ;

    Passion insensée, aiguillon de Satan :

    Absurde, fol enfer qu'à jamais l'on suspend

    Sur les têtes d'humains en des peurs permanentes ?


    Les feux de la Saint-Jean illuminent la Terre,

    Car, à son apogée, est notre astre solaire

    A cette occasion lançant ses traits forts, drus


    Réservés en ce jour pour cuistres ascétiques,

    Lesquels ouvertement traitent comme un intrus

    Le tenant satisfait de songes poétiques..


    Germaine Cartro

     

     FÉVRIER 2014: FEU

    AU FEU !

     

    Au feu, au feu !

    J’ai le cœur qui s’enflamme

    Pour un homme aux yeux bleus,

    Au regard lance-flamme.

     

    Au feu, au feu !

    J’ai le sang qui bouillonne

    Pour un dragueur joyeux

    Aux mines polissonnes.

     

    Au feu, au feu !

    J’ai le corps qui brasille

    Pour un beau ténébreux

    Croquant toutes les filles.

     

    Au feu, au feu !

    Ma peau s’est embrasée

    Sous les doigts velouteux

    De qui m’a consommée.

     

    Au feu, au feu !

    Stop, stop, cela suffit !

    Rhabillez-vous messieurs,

    J’ai éteint l’incendie !

     

    Jacqueline ESCORIHUELA

     

     

    FÉVRIER 2014: FEU

     

     

    LE FEU

     

    Epouvantail d'hommes, de bêtes,

    Que l'étendue en feu poursuit,

    Comme un monstre, la malebête

    De flammes faite,

    Bondit...



    L'apprivoise de petits hommes

    Minuscules et ricanant,

    Se requinquant de légers sommes

    Puis de vertes pommes,

    croquant...,



    Un conte dit que Prométhée

    Leur semblable, leur ascendant

    Attendit que soit apaisée,

    Fureur excitée,

    Volant



    Les braises encore vivantes

    Rouges, préférées de Vesta,

    Aux vestales pures, charmantes

    Dont les beautés tentent

    Le roi...



    Pénitence dure encourue

    Quand la vierge sage s'éprend :

    On l'enterre vive, déchue,

    Par ses soeurs exclue,

    Mourant.



    Germaine Cartro

     






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  •        

     

    Demoiselle Guimauve

     

    C'est l'histoire banale et folle cependant,

    D'une tendre aguicheuse et d'un  prince charmant.

    Découvrez sans frémir Demoiselle Guimauve,

    Trahissant l'embonpoint sous la tunique mauve,

    Que dire de ses pieds, protégés d'escarpins,

    Courant le guilledou pareils aux galopins,

    Son nouveau couvre chef  pour cheveux en broussailles,

    Désire saluer d'heureuses fiançailles,

    Recherchant éperdue un brave Céladon,

    Elle refuse net la flamme d'un dindon.

    Envoyé par Vénus, déboule l'omnivore :

    Un quidam sulfureux dont les yeux la dévore,

    Le voici d'un seul bloc, pas vraiment très futé,

    A moins que son savoir ne soit bien abrité,

    Tous les deux grâce au ciel saisissent cette aubaine :

    Celle d'être au tempo quand la chance dégaine,

     Ils connaissent enfin  comme tous les amants,

    D'impétueux transports, des aveux désarmants,

    Le prétendant hélas n'a pas un grand ramage,

    Mais comble cet écueil par un soyeux plumage,

    Cupidon leur fournit la recette du jour,

    Pour donner à chacun sa juste part d'amour,

    La belle offre sa fleur, à l'élu qu'elle appâte,

    Il peut donc savourer de Guimauve la pâte.

     

    Georges LAFON

     

               JANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENU

       

    CONCERT DÉCONCERTANT


    Les notes de musique alignées sagement
    Considèrent la clé savamment chantournée ;
    La sinueuse clé, musicienne née
    Toujours équilibrée, en place dignement...

    On ne peut sans pouffer l'imaginer sautant
    Facétieusement de portée en portée,
    Suivie en ses ébats de notes excitées
    De jouer un bon tour à ce chef à plein temps

    Vêtu de noir et blanc : ses cheveux ondulant
    jusqu'à ses épaules, chevelure moirée ;
    Tabourets et lutrins : excellence entourée
    Par la foule de ceux  qu'il salue, indolent ;

    Mais la clé décidée à punir cette engeance,
    Il devra convenir qu'un acabit têtu
    Marchant à la baguette, « à bas notre vertu ! »
    Benoît, déterminé, prépare sa vengeance ...

    Les notes égaillées entremêlent leurs danses !
    Pour elles la portée a tressé,en gloussant
    De ses cinq fils dorés le hamac délassant
    D'un repos mérité : tant pis pour les cadences !



    Germaine CARTRO

     

     

     

           JANVIER 2014 : POÈME SAUGRENU JANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENU

      

    Poème farfelu, cocasse                                                           

    Un brin déjanté ! 

     

                         DÉLICES DE VOISINAGE ! 

     

    Les œufs du poulailler vêtus de pied de poule

                  Veulent rester entre eux

                  Et trouvent ennuyeux

    De finir dans un plat : cela les met en boule ! 

     

    Car point de coq ici n’engendre de poussin

                  Ce lieu de résidence

                  Percevrait une offense

    Si le « cocorico » chantait de bon matin ! 

     

    Ils devraient habiter Place du Capitole

                  Apprentis campagnards

                  Ignorants et cafards !

    Mes lapins, les voyant, dansent la carmagnole ! 

     

    Mon arbre les contemple avec tant de pitié

                  Pour leur insuffisance

                  Parfois leur médisance…

    S’étonne qu’ils soient là, ne comprend qu’à moitié. 

     

    Comment peut-on bannir ainsi la chlorophylle

                  Et le chant des oiseaux ?

                  Ces tristes damoiseaux

    Étaient simplement faits pour résider en ville…

      

                            Mireille TURELLO-VILBONNET

         

             JANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENU

      

    La crème Chantilly

      

    Chante, O mon âme, le « i » de Chantilly 

    Ta texture câline inonde le puits 

      pépient les papilles dans leurs nids.

     

    Blanche vaporeuse ou dense écumée 

    Mourante en crème fouettée vanillée 

    Tu distilles ton arôme sucré.

     

    Venez ! Venez danser folle cuillère ! 

    Creusez la neige de plume éphémère, 

    Que ne ci-gît  un dessert aussi cher !

      

    Las ! Le fondu dans le nid est occis ! 

    Pleurent à présent mes papilles amies 

    S’en est parti le « i » de Chantilly.

     

                                            Muriel Roiné

     

      

             JANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENUJANVIER 2014 : POÈME SAUGRENU 

      

                       BRÉSIL ! 

     

                                           Le Brésil a connu depuis quatre cents ans,

                          Une évolution de son économie

                          Progressive. Au succès fort de son industrie,

                          S’ajoute le pétrole extrait des océans.                                           

     

                                          Principal exploitant, devant l'Inde et la Chine,

                          De champs de canne à sucre et premier producteur

                          Mondial d’éthanol, il est le constructeur

                          D'avions exclusif d'Amérique latine. 

     

                          Suite aux profits d'un plan de relance récent,

                          Sa croissance moyenne, en baisse en 2011,

                          Reste forte grâce à ses réserves de bronze,

                          Et s’établit à 2,7 %.

                                                          Olivier Gardel-Dubois.







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