• LE CYGNE

    Classique 

     

                         LE CYGNE        

     

    Dans le vieux jardin de la ville,

    Tel un galion, l’oiseau blanc,

    Dans le bassin, sur l’eau tranquille,

    Sillonnait son reflet tremblant. 

     

    Sous un grand saule séculaire,

    Vêtu de noir, un galopin

    S’asseyait près de l’onde claire

    Et lui jetait des bouts de pain. 

     

    Il extirpait de sa musette

    Un crayon noir puis un carnet

    Et, se disant humble poète,

    Il transpirait sur un sonnet. 

     

    Comptant ses pieds, traquant la rime,

    Le galopin faisait des vers

    Qui racontaient l’oiseau sublime

    Glissant seul dans son univers. 

     

    Un jour d’hiver glacé, maussade,

    On ne le vit pas au jardin,

    Il paraît qu’il était malade

    Et puis…on apprit un matin … 

     

    Mais, dans le jardin de la ville,

    Sillonnant leurs reflets tremblants,

    On  voit sur le bassin tranquille,

    Flanc contre flanc, deux oiseaux blancs.

     

     

                                                      Frédéric ROCHE

     

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  • Commentaires

    1
    Lundi 22 Mai 2017 à 16:19

    maintenant les galopins ne font plus de vers ! à peine s'ils savent lire , écrire et compter ! Ce galopin-là ce devait être vous ! Continuez à nous diffuser vos merveilles ! Germaine

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