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    PRENDS-MOI LA MAIN

      

      

    Prends-moi la main,

    Emmène-moi

    Sur ces chemins sauvages

    Où poussent les lys bleus,

    Où l'ombre des nages

    N'est que fumée sans feu,

    Prends-moi la main.

      

    Prends-moi la main,

    Emmène-moi

    Sur ces sentiers rocheux

    Où chantent les cigales,

    Où jamais il ne pleut

    Que des pluies de pétales,

    Prends-moi la main.

      

    Prends-moi la main,

    Emmène-moi

    Sur ces sentiers sauvages

    Où poussent les lys bleus,

    Où la fin du voyage

    Commence dans tes yeux,

    Prends-moi la main,

      

    Emmène-moi.

      

                    Jacqueline Escorihuela

      

     

     

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    NOVEMBRE

     

       

    Ce jour, Novembre a revêtu

    Son grand manteau d’ardoise,

    Au bord des labours nus

    Un peuplier pavoise.

     

     

    Comme poignées d’écus

    Les feuilles d’or crépitent,

    Sur l’eau grise des rus

    Quelques reflets palpitent.

     

    La pluie s’en est venue

    En longue ondée sournoise,

    Ce jour Novembre a revêtu

    Son grand manteau d’ardoise.

     

                    Jacqueline ESCORIHUELA

     

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    AU FEU !

     

      

    Au feu, au feu !

                                         J’ai le cœur qui s’enflamme

                                         Pour un homme aux yeux bleus,

                                        Au regard lance-flamme.

     

     

    Au feu, au feu !

                                         J’ai le sang qui bouillonne

                                         Pour un dragueur joyeux

                                         Aux mines polissonnes.

     

     

    Au feu, au feu !

                                          J’ai le corps qui brasille

                                          Pour un beau ténébreux

                                          Croquant toutes les filles.

     

     

    Au feu, au feu !

                                         Ma peau s’est embrasée

                                         Sous les doigts velouteux

                                         De qui m’a consommée.

     

     

    Au feu, au feu !

                                         Stop, stop, cela suffit !

                                         Rhabillez-vous messieurs,

                                        J’ai éteint l’incendie !

      

     

    Jacqueline ESCORIHUELA

     

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    MACADAM

     

     

    Macadam a fait la route, il a les pattes en sang.

    Il s’est battu pour survivre, y a laissé quelques dents.

    Il a fui, s’est terré, avec la peur, avec la faim,

    Il est las, découragé, voudrait en finir enfin !

     

    Macadam a fait la route, il est un chat de Liberté.

    Il a écumé des rues, il a squatté sous des ponts,

    Il s’est caché dans des taillis pour y lécher ses plaies,

    Mais dans sa mémoire trotte… un souvenir de maison.

     

    Macadam a fait la route, il a trop froid cet hiver.

    Il n’ira pas plus loin, il s’est posé sur la fenêtre.

    Sans bruit, tout en lenteur, les vieux battants se sont ouverts.

    Dans la douce chaleur de l’âtre, il survivra… peut-être !

     

    Légère, une main caresse sa misérable échine.

    Des odeurs, autrefois connues, titillent ses narines.

    La peur, la douleur, le désespoir sont restés dehors.

    Sous le manteau de la cheminée, Macadam s’endort.

     

    Macadam oublie la route : il a retrouvé sa maison.

     

     

    Jacqueline ESCORIHUELA

    Le 5 juillet 2012

     

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    TOUT NOUVEAU: LE RECUEIL DE J.ESCORIHUELA TOUT NOUVEAU: LE RECUEIL DE J.ESCORIHUELA

     

    Jacqueline Escorihuela vient de publier son premier recueil de poésie, « Sur mes chemins d’errance ».

     

    Jacqueline est membre de la S.P.A.F. Midi-Pyrénées et participe à sa revue littéraire, « Vent d’Autan Poétique », depuis maintenant une quinzaine d’années en tant qu’auteur mais aussi comme membre du comité de lecture.

     

    Le recueil est en vente chez l'auteur au prix de dix euros (+ 2 euros si frais de port).

     

    Vous pouvez contacter l’auteur à l’adresse suivante :

     

    Mme Jacqueline Escorihuela

    210, rue des Caillaux

    82700 MONTBARTIER

      

      

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