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    MÉMOIRE

     

    Mes chemins sont jonchés

    Des débris de mes rêves,

    Poussières mordorées

    Dans l’aube qui se lève.

     

    Ma mémoire aujourd’hui

    Doucement les efface,

    S’enfonce dans la nuit

    L’ombre floue de leur trace.

     

    Où s’en iront mes pas

    Sans but, vaille que vaille,

    Vers quel champ de combat,

    Quelle vaine bataille ?

     

    Jacqueline Escorihuela

    Septembre 2016

     

     

     

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    IL SUFFIT

     

    Il suffit d’une fleur emperlée de rosée

    Des trilles d’un oiseau dans le ciel envolés

    Il suffit d’un grillon criquetant son refrain

    Il suffit d’une main se glissant dans ma main.

     

    Il suffit d’une ondée sur la terre asséchée

    Il suffit d’un ruisseau sur son lit de galets

    Il suffit d’un regard embué de tendresse

    Il suffit d’un flocon doux comme une caresse.

     

    Il suffit de blés mûrs ondoyant sous le vent

    D’un toit ocre et moussu qui se cuivre au couchant

    Il suffit d’un vieux chant qui monte à la mémoire

    Et le bonheur est là, pour adoucir l’histoire.

     

    Jacqueline Escorihuela

    Septembre 2016

     

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    LES PARENTS ABANDONNÉS

     

    Ils auront tout donné, leur amour, leur tendresse,

    Les heures de leurs nuits au creux de leur détresse,

    Ils n'auront pas compté tout le temps partagé,

    Les chagrins consolés, les cadeaux achetés.

     

    Ils avaient espéré que l'amour se partage

    Jusqu'au bout du chemin qui amène au grand âge

    Et que, quitté le nid, les enfants vous renvoient

    Un peu plus d'affection pour alléger ce poids.

     

    Ils donneraient encore un peu de leur sagesse

    S'ils trouvaient un écho à leur faible SOS,

    Ils n'auront devant eux qu'un mur d'indifférence,

    Ils n'oseront crier pour rompre le silence.

     

    Ils se feraient mendiants pour avoir quelques miettes,

    Qu'un bouche d'enfant picore leur assiette,

    Dedans leurs mains tendues ils ne recevront rien

    Et partiront vaincus comme de pauvres chiens.

     

    Puisque enfin il leur faut bien être de ceux-là,

    Ils vont se retirer, ils ne gêneront pas,

    Mais qu'au jour de leur mort seuls on les laisse aller,

    Ne voudront pas entendre leurs enfantas sangloter.

     

    Jacqueline ESCORIHUELA

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  • NUIT ÉTOILÉE

     

     

    La nuit tout doucement

    Étale ses draps de velours.

    Le silence profond

    Lentement gonfle sa voile.

     

    Dans le fond du ruisseau

    S'allument les étoiles.

    La lune leur sourit,

    Pâle, mystérieuse.

     

    Le souffle de la nuit

    Harmonise sa harpe

    Aux archets de la lune...

    Et monte dans la nuit brune

     

       La symphonie étoilée.

     

    Jacqueline Escorihuela

     

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    Pour que vivent encor...

     

    J'ai accroché tes yeux

    Aux lumières de l'aube

    J'ai accroché ta voix

    Au souffle de l'Autan,

    La paume de tes mains

    À la chaleur des flammes

    Et l'éclat de ta peau

    Aux cuivres de l'automne.

    J'ai accroché ton cœur

    À mon cœur mon Amour

    Pour que vivent encor

    Et les nuits et les jours.

     

                  Jacqueline Escorihuela

     

     

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