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                 Amsterdam

     

     

     

     

     

     

     

    Amsterdam ! Ville flottante aux yeux ivres de ciel, par-dessus mille bouquets d’arbres ombrageant les canaux… Oasis de lumière vive ou tamisée, frange de vie où se dénoue inlassablement le spectacle fluide ou pétillant au quadrillage des rues. Ici et là, se rivent les faces plurielles d’un monde en liberté, à la multiplicité des ponts, aux couleurs des murs. Accents prégnants de l’ailleurs.

     

     

     

    Amsterdam… visage serein où se lit un regard qui coule, ombré d’un vert tendre et profond : regard de femme entre ombre et séduction, à la croisée d’un sourire esquissé. Sourire d’arc-en-ciel qui suit l’ondée.  Il suffit d’un soleil pour qu’Amsterdam se livre, se donne, se gorge d’un nectar de vie, s’embrase au rayon du monde. Île à fleur d’eau, à fleur de cœur, où se joue le rythme aussi lent qu’effréné d’une danse libre dans l’épanouissement vaste d’une aile en éventail.

     

     

     

    Dans l’odeur fraîche des matins, glisse le flot paisible et sage de l’immuable, ramenant à la vie les reflets endormis. Belle et tranquille, se baignant dans la rousse tiédeur de l’automne, vibrant d’un charme désuet dans la valse étourdissante d’un esprit bariolé, Amsterdam s’offre au voyageur. Etreinte d’eau et de ciel dans les plis ondoyants  de sa robe mouillée, saveur douce d’un temps égoutté, tel un fruit dans l’éclatement de sa maturité.

     

     

     

    Amsterdam, discrète ou rieuse, sobre ou excessive, dénoue son ruban de vie jusque vers ses prairies qui partent vers la mer. Horizon bleuté aux yeux de source , beauté de la beauté , désirante, désirée.

     

     

     

     

     

    Anne-Marie Vergnes

     

    (sept.2012)

     

     

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                                                   DITES -MOI...

                                               

                      

                         Ô dites-moi, mes jours d'ombres et de lumière

                       Jusqu'où vous glisserez l'aile de mon destin,

                       Jusque vers quels sentiers votre main buissonnière

                       Gantée de fleurs d'espoir guidera mon chemin.

     

                       Ô dites-moi, ma vie, si la Terre promise

                       A le goût des blés mûrs et le parfum du vent

                       Le pourpre du santal ou l'or blond du cytise

                       Du vermeil de l'aurore au bleu du firmament.

     

                       Jusqu'où, vers quelle mer aux flots d'incertitude

                       Vous porterez mon âme au mât d'un ciel nouveau,

                       Quelle  sève et quel sang faudra-t-il que j'exsude

                       Pour qu'en d'autres cités brille encor' mon flambeau?

     

     

                                                            Anne-Marie Vergnes

      

     

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                        A   F L E U R    D’ I L E

      

                       Partir le long des fleuves, s’offrir à la mer

                        Un soir de brise chaude au parfum de voyage,

                      Toucher du fond des yeux l’espace doux-amer

                       Où s’abîment les nuits au sel blanc du mirage.

     

                       Glisser à contre-grève à l’ourlet bleu du vent

                       Pour rêver d’autres ports, pour aimer d’autres terres,

                       A fleur d’île, là-bas, plus loin vers l’orient,

                       Se brûler de soleil à d’autres hémisphères.

     

                       Migrer vers un ailleurs où le temps n’a plus cours

                       Quand s’éclaire aux grands ponts des aurores du monde

                       A la voile éolienne le cœur à demi-jour

                        Et que se rive au corps l’écume vagabonde.

     

                       Partir l’âme nomade et s’enliser au ciel

                       Nourri du lait marin des jarres océanes,

                       Bruni de liberté au flux de l’immortel

                       Et lire au front des jours l’exode en filigrane.

     

                       Glisser à contre-grève à l’ourlet bleu du vent,

                       A fleur d’île, là-bas, plus loin vers l’orient.

     

     

                                                            Anne-Marie Vergnes

     

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           HARPE  D'AMOUR

     

     

    Ce soir, je suis la harpe et toi le virtuose

    Et tu viens à genoux orchestrer le désir,

    Ce soir, je suis l'élève et toi le philosophe

    Et sous ta main de maître il fera bon fleurir.

     

    Ce soir, je suis ta harpe et ma corde frissonne

    A l'appel de tes doigts qui dessinent l'amour,

    Ce soir, je suis ta muse et à toi je me donne,

    Tu deviens magicien et je deviens velours.

     

    Et je deviens l'oiseau qui séduit ton feuillage

    Et qui chante la vie aux cimes de ton ciel,

    Toi tu deviens ma foudre au clair de mon orage

    Où ma harpe d'amour esquisse un arc-en-ciel.

     

    Ce soir, je suis ta source et tu es ma rivière,

    Ta cascade en émoi m'invente un crescendo,

    Tu es mon fleuve nu où je suis gondolière,

    Et je deviens musique et tu es concerto.

     

     

                                   Anne-Marie Vergnes

                                  (Les Oasis du Vent)

     

     

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